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Remili, l'élève "emmerdeur" qui voulait "rattraper les maîtres"

François-Xavier Rallet

Mis à jour 22/01/2017 à 18:56 GMT+1

MONDIAL 2017 – De nouveau très bon contre l'Islande, samedi, lors du 8e de finale du Mondial, Nedim Remili prouve un peu plus chaque jour qu'il n'a pas usurpé sa place chez les Bleus. Après un Euro raté, le gaucher du PSG montre un tout autre visage et rêve de prendre du galon en équipe de France.

Nedim Remili (France) contre l'Islande

Crédit: Panoramic

Si Ludovic Fabregas s'est vu décerner la montre qui récompense l'homme du match, samedi, contre l'Islande en huitièmes de finale du Mondial (31-25), Redim Remili l'aurait méritée tout autant. Très convaincant en début de seconde période, le gaucher du PSG a fait oublier 30 premières minutes moins radieuses. Il a surtout montré, qu'à 21 ans, il grandissait vite. Très vite.
Un peu plus d'un an après sa première sélection en Bleu, Remili prend de plus en plus de place au sein de cette équipe de France. A la veille du match d'ouverture contre le Brésil, il entendait surtout "jouer, prendre du plaisir et confiance et pouvoir aider cette équipe à décrocher le titre." Jusqu'à maintenant, et malgré des débuts mitigés, le natif de Créteil est sur la bonne voie. Il faut dire qu'il reste sur une expérience décevante lors du dernier Championnat d'Europe : "L'an dernier, mes entrées à l'Euro n'ont pas été très bonnes. Je pense que j'étais un peu trop impressionné. Maintenant, je dois grandir."
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Nedim Remili

Crédit: Panoramic

Avec le hand, je me suis fait une bande de potes
L'arrière droit n'a cessé de brûler les étapes depuis ses débuts chez les pros en 2013. Après trois saisons à Créteil, le fait d'évoluer aujourd'hui au PSG, aux côtés de monstres comme Karabatic, Omeyer, Hansen ou Gensheimer l'a contraint à pousser le curseur, lui l'enfant de Robert-Oubron à Créteil. "Je pense que j'ai fait tous les recoins de ce gymnase, je le connais par cœur, s'amuse-t-il. A l'époque où mon père était joueur puis directeur, on était toujours à la salle, mon frère et moi." Après le foot, "pour faire comme (son) frère", Remili s'est rapidement tourné vers le hand, "sans explication précise".
"Grâce à ce sport, j'ai rencontré mon meilleur ami, Boyba Sissoko, qui joue à Créteil. On a grandi ensemble. Avec le hand, je me suis fait une bande de potes, reconnaît Remili. Ses meilleurs souvenirs chez les catégories jeunes ? "Les voyages en mini bus ! T'étais serré, t'avais mal aux genoux, mais tu rigolais tellement. Et puis, quand tu jouais avec tes potes des finales de coupes régionales, t'avais l'impression d'être en finale du Championnat du monde. C'était géant."
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Nedim Remili (France) face à la Pologne

Crédit: AFP

Si tu ne te mets pas dans le moule, tu sais que tu n'as rien à faire là
Aujourd'hui, il n'a jamais été aussi proche de la jouer vraiment. Contre l'Islande, il a marqué des points et a distancé un peu plus son "rival" Adrien Dipanda. Sur un poste d'arrière droit qui a longtemps posé problème en équipe de France, le gaucher fait des merveilles et savoure de côtoyer de tels monuments de son sport au quotidien. "A force de passer du temps avec ces mecs, tu comprends qu'il faut rapidement se mettre au niveau, juge Remili. Si tu ne te mets pas dans le moule, tu sais que tu n'as rien à faire là." Après l'Euro 2016, quand il est rentré en club, il a eu le déclic : "Je me suis dit que c'était ça que je voulais : être comme eux, devenir comme eux et ne pas rester sur le banc à les regarder."
"Je ne me dis pas que je suis l’égal de ces joueurs, car ce serait leur manquer de respect. Mais j’ai une envie : rattraper les maîtres. Peut-être pas les dépasser, mais essayer de les rattraper", ambitionne aujourd'hui le Parisien, très proche de son compagnon de chambre, Olivier Nyokas. "C'est vrai que j'ai la chance de l'avoir à mes côtés. Quand je suis arrivé chez les Bleus, j'étais un peu perdu au milieu de toutes ces stars."
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Nedim Remili et Olivier Nyokas (France)

Crédit: Panoramic

Pour sa part, le Nantais, ancien Cristolien, décrit Remili sans pincette mais avec affection : "Il y a une expression en anglais qui résume parfaitement Nedim, c'est "pain in the ass". Nedim, c'est un emmerdeur." Des exemples ? "Quand j'ai un ballon en main, il va constamment venir essayer de me le prendre. Je suis sur mon lit, il va sauter sur moi. Mais ça reste mon petit. Je l'ai connu à Créteil, j'ai une relation particulière avec lui." Nyokas a vu évoluer le phénomène : "A 17 ans, il savait déjà tout faire, il maîtrisait tous les tirs, les passes, la vision du jour. Et aujourd'hui, il est dans de bonnes dispositions pour continuer d’évoluer. J'ai toujours su qu'il atteindrait les sommets."
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