Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Fernandez va tirer sa révérence

ParAFP

Mis à jour 24/05/2017 à 08:23 GMT+2

Jérôme Fernandez, dit "Fernand" pour les intimes, a annoncé à 40 ans, mardi, à Aix-en-Provence, la fin de sa longue carrière de joueur de handball. Celle-ci fut marquée par des trophées en pagaille avec l'équipe de France, dont il fut l'un des piliers.

Jérôme Fernandez va-t-il arrêter sa carrière internationale ?

Crédit: AFP

Clap de fin pour Jérôme Fernandez. "Je suis aujourd'hui devant vous pour vous annoncer de manière officielle, la fin de ma carrière de joueur professionnel. Le 8 juin prochain à Dunkerque je jouerai le dernier match de cette longue carrière qui a commencé à Vitrolles (NDLR: en 1995 avec le club de Bordeaux)". a-t-il affirmé mardi, en conférence de presse. L'ancien capitaine des Bleus va dès juillet se consacrer à plein temps à son poste d'entraîneur d'Aix.
Depuis deux saisons, l'arrière gauche polyvalent cumulait les casquettes de coach et de joueur au sein du Pauc, club de milieu de tableau du Championnat de France. C'est donc une fin logique pour le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France - 1463 en 390 sélections de 1997 à 2015 - qui avait préparé sa reconversion.
Fernandez restera comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du handball tricolore. Sacré champion du monde à domicile au milieu des "Costauds" en 2001, le Girondin a opéré ensuite une razzia avec les "Experts" aux côtés de Nikola Karabatic, la star du hand français, et consorts. Double champion olympique (2008, 2012), triple champion d'Europe (2006, 2010, 2014), Fernandez compte aussi quatre couronnes mondiales (2001, 2009, 2011, 2015).
Mais il n'a pas eu droit aux mêmes honneurs que Thierry Omeyer et Daniel Narcisse qui ont tiré leur révérence (en équipe nationale seulement), à respectivement 40 et 37 ans, début mai à Clermont-Ferrand lors d'un dernier match, superbe, contre la Norvège.
Alors que les deux grognards ont participé aux Jeux de Rio (argent) et ont décroché un nouveau titre de champion du monde à domicile en janvier, "Fernand" a suivi leurs exploits en tant que consultant télé (au Brésil) ou "ambassadeur" (pour le Mondial).
picture

Thierry Omeyer et Jérôme Fernandez lors du Mondial 2011

Crédit: AFP

Naturel placide

Car il ne jouait plus en équipe de France depuis l'automne 2015 et avait disputé sa dernière grande compétition lors du Mondial de la même année remporté au Qatar, où il était abonné au banc. Eu égard à son âge (38 ans alors), l'ancien sélectionneur Claude Onesta (2002-2016) avait estimé qu'il serait "criminel" de le maintenir sur le terrain, enterrant ses chances de disputer les Jeux de Rio.
Mais Fernandez n'a jamais attisé la polémique, pas même lorsqu'il a rejoint Aix à l'été 2015 après avoir quitté Toulouse où on tardait à lui proposer concrètement un poste manager général.
"Je ne suis fâché avec personne. Parce que ce n'est pas, déjà, dans ma nature, et parce que chacun d'entre nous a le droit d'avoir un avis", dira-t-il dans le livre du journaliste Laurent Moisset "La grande saga du hand français". D'un naturel placide, Fernandez a parfois été "trop gentil" au début de sa carrière, un trait de caractère qui a ralenti son éclosion en Bleu.

Dernier hommage ?

"Dès les juniors, il apparaissait comme un surdoué. Détente, puissance, tir de loin, c'était exceptionnel. Mais il n'avait pas le tempérament correspondant à ses qualités. Contrairement à un Frédéric Volle qui intrinsèquement était moins fort, mais voulait éclater tout le monde", racontait l'ex-sélectionneur Daniel Costantini (1985-2001), en 2012 dans les colonnes de Libération.
Houspillé par son coach après sa pâle prestation en demi-finale du Mondial-2001, il avait été héroïque en finale contre la Suède, contribuant avec ses huit buts au sacre des "Costauds".
Le joueur formé à Bordeaux, passé par Monptellier mais aussi l'Espagne (Barcelone, Ciudad Real) et l'Allemagne (Kiel) s'est longtemps rendu disponible pour l'équipe de France et n'a jamais caché son désir d'en intégrer un jour l'encadrement.
"J'ai toujours pensé qu'en tant que professionnel et licencié, on était à la disposition de son équipe nationale", a souligné "Fernand" qui "fait confiance" aux dirigeants français pour avoir droit à un dernier hommage.
picture

La joie de Patrick Cazal, Jackson Richardson, Andrej Golic, Jérôme Fernandez après France- Suède en finale du Mondial 2001

Crédit: Panoramic

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité