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Fernandez en pleine forme

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/07/2012 à 17:05 GMT+2

Pendant une heure, vous avez discuté avec Jérôme Fernandez, qui a hâte de s'envoler pour Londres pour y défendre le titre acquis en 2008.

2012 Jérôme Fernandez

Crédit: Eurosport

Tatayé : Bonjour Jérôme. Quel est ton plus beau souvenir aux JO ?
J.F. : Sans hésiter le moment où on est monté sur le podium à Pékin. Et tout ce qui a suivi derrière : le retour au village, la tournée des télés, le retour dans l'avion avec les autres athlètes, la fête à Paris. Pour nous, c'est difficile à expliquer car les gens nous ont vus gagner beaucoup de titres. Mais pour notre génération, le titre olympique, c'était le Graal.
FanHand : Pensez-vous que la désillusion de l'Euro cette année va être ancre dans les têtes pendant les JO?
J.F. : Ancré, c'est fort. Mais elle sera dans nos esprits. Depuis le début de la préparation, on a encore plus d'envie. Cela est une source de motivation supplémentaire. On va s'en servir à Londres.
Kempé Lorène : Après avoir vu les deux derniers matches, j'ai eu la nette impression que les Experts sont de retour, et ce qui m'a frappé, malgré 2 petits coups de mou, il y a encore de la marge pour progresser, et d'être au top le Jour J, qu'en penses-tu , et vous avez tous retrouver la grosse envie, pour ma part j'ai confiance, mais il ne faut pas s'emballer trop tôt.
J.F. : Tu as raison. on a montré beaucoup d'envie de bien faire avec pas mal de séquences de jeu impressionnantes. mais on sent qu'il y a encore du boulot, pour passer notamment ces fameux quarts de finale. On est déjà bien en forme. Il ne manque plus grand chose. Mais ça n'a plus rien à voir avec l'équipe du mois de janvier qui n'était pas assez bien préparée et qui devait monter en puissance. Ce qui n'a pas été le cas. Là, on sera affûté dès le départ. C'est un point positif.
Paul@@@ : bonjour, qu'attendez-vous de votre équipe au Jeux olympiques ?
J.F. : J'attends qu'on se batte pour notre maillot. Qu'on donne le meilleur de nous-mêmes et que chacun essaye d'apporter sa pierre à l'édifice. Après on verra de quoi sera faite la compétition, mais quand je vois notre détermination et l'investissement des garçons, je me dis qu'il n'y a pas beaucoup d'équipes qui vont pouvoir nous écarter du chemin. Tout du moins jusqu'au stade des demi-finales. Ensuite, on verra...
Boom43 : Je voulais te poser une question sur Kentin Mahé qui depuis 2-3 ans est appelé a chaque stage de préparation sans être conservé. Pourquoi ? et qu'en penses-tu ?
J.F. : Kentin est encore un très jeune joueur qui a de grosses qualités, mais qui ne fait pas partie, aujourd'hui, des joueurs les plus compétitifs sur la base arrière. Il souffre de ce qu'ont vécu Roiné ou Junillon. Kentin a quatre pointures devant lui. Il fait les stages et progresse. Il prend de l'expérience. Il grimpe petit à petit pour être fin prêt quand l'un des joueurs devant lui ne sera plus au top ou qu'il arrêtera sa carrière internationale.
VDP28 : Suis-tu la ProD2 ? Si oui, que penses-tu d'une équipe ambitieuse comme Chartres ?
J.F. : Je trouve que c'est un projet ambitieux mais qui est aussi très réfléchi. Ils ont fait un recrutement très judicieux avec des joueurs expérimentés (qui ont un vécu en D1). Leur recrutement a été très bon. Je ne serai pas étonné que Chartres nous rejoigne en LNH dans un an.
Titi : quel est pour vous le pays le plus dangereux pour le titre?
J.F. : Le plus dangereux, c'est le Danemark. Ils ont été champions d'Europe il y a six mois avec un parcours difficile. Ils sont en pleine confiance et s'appuient sur des valeurs sûres comme Hansen ou leur gardien de but. Ils ont un jeu collectif très bien huilé. C'est l'un des gros favoris de cette compétition. Quand on voit l'Espagne et la Croatie rajeunie, le Danemark est au-dessus du lot et sera notre plus gros rival.
Baptiste Wendling : comment vous sentez-vous à une semaine des JO ?
J.F. : On va dire qu'il y a beaucoup d'envie que cela commence. Car on a envie de bien faire et on a hâte que les matches démarrent. J'ai aussi très envie d'être à la cérémonie d'ouverture. Ce sera sûrement le dernier moment magique que je pourrai vivre. Et physiquement, je me sens très bien. Peut-être même mieux qu'il y a quatre ans. Et j'ai énormément confiance en cette équipe. J'ai hâte d'en découdre.
Anne-Gaëlle : Comment voyez-vous votre rôle de capitaine pendant ces olympiades?
J.F. : C'est peut-être une impression personnelle mais aux JO, le rôle de capitaine est moins important que lors des Mondiaux ou des Euros, car il y a une chose importante aux Jeux, c'est l'expérience du village olympique. On est beaucoup à avoir vécu Pékin. J'ai plus un rôle de grand frère, de chef de meute. Les quelques joueurs qui n'ont pas encore eu la chance de faire les JO (ils ne sont que cinq) ont déjà gagné des titres avec la France, donc tout ça va se faire tout seul.
Adrén : Bonjour, avant toute chose, bonne chance pour les JO ensuite, les Jeux sont-ils une bonne occasion pour rencontrer et sympathiser avec d'autres athlètes français ou étrangers ou chacun reste-t-il de son côté ?
J.F. : C'est une très bonne occasion pour côtoyer les meilleurs athlètes français. Je suis triste de ne pas voir Romain Barras qui avait fait le 16e joueur à Pékin lors de la tournée post-olympique. Les Jeux nous permettent de croiser les basketteurs, les footballeuses. Après, on aime bien discuter avec les nageurs qui étaient venus nous voir à Pékin. Ça va être sympa de retrouver tout le monde, mais aussi de croiser ceux qui n'étaient pas là il y a quatre ans, comme Renaud Lavillenie par exemple.
Quentin R. : Le premier match contre la Grande-Bretagne est un match 'facile'. Comment allez-vous vous y prendre ? On a déjà vu beaucoup de blessés dans ces matchs-là...
J.F. : Le meilleur moyen de ne pas se faire mal est de se livrer à fond. Si on gagne facilement, cela permettra à tout le monde de jouer. Certes, ce ne sera pas le match le plus stressant de la quinzaine, mais on sait aussi que ceux qui se ratent sur ces matches-là ont du mal à rebondir psychologiquement sur les matches d'après. Même si on ne joue que cinq minutes, on a envie d'être bon. Montrer qu'on est déjà là.
Bzhmat : Pensez vous que l'arrivée des Qataris au Paris handball va apporter quelque chose à l'équipe de France et au championnat ?
J.F. : C'est dur à dire maintenant. Le Paris HB ne s'est pas encore entraîné. Pour l'intérêt du championnat, c'est une bonne chose. Pour quelques joueurs de l'EDF, comme Luc et Didier de rentrer en France ou comme Samuel d'expérimenter autre chose que Montpellier. C'est bien gentil de mettre des millions sur la table, mais il faut que ça dure plus de trois ans. Ce projet doit être relayé par des investisseurs privés à Paris pour monter une grande équipe pour la capitale. Cela fait une alternative à Montpellier. Une de plus. C'est super pour notre championnat. On veut que la LNH ressemble au Top 14.
Bouli : Est-ce votre dernière grande compétition internationale?
J.F. : J'espère que non. Mais à mon âge, les choses peuvent aller très vite. Depuis quelques mois, les compétitions auxquelles je participe, je les vis comme les dernières. Je les vis à fond. Maintenant, je ne me suis pas projeter dans l'avenir. J'aimerais beaucoup prendre part au Mondial en Espagne en 2013 .J'ai passé 8 ans là-bas. Après, on verra. On fera saison par saison. L'équipe de France m'a pratiquement tout donné. C'est normal que je rende tout ça à l'équipe de France et que je sois un relais avec les jeunes.
Stan : Est-ce que l'après JO sera un cap pour l'équipe de france c'est-à-dire une période de reconstruction ?
J.F. : Oui, c'est une certitude. On sait déjà qu'il y a pas mal de joueurs qui ne seront pas à Rio. Les quatre années qui arrivent vont être une période de reconstruction. Les responsabilités vont être déplacées. Au même titre de ce qui s'est passé après les JO d'Athènes. Petit à petit, la génération de Nikola, Mika et de Luc vont prendre ces responsabilités. Titi et Daniel seront peut-être encore là. Mais ce sera à Niko et aux autres jeunes de prendre leur responsabilité sur le terrain mais aussi en dehors.
Dorian : Que penses-tu du repositionnement de Nikola Karabatic en tant qu'arrière gauche ?
J.F. : C'est difficile à exprimer. Que ça soit Nikola, Daniel ou moi, on a l'habitude de fréquenter un peu tous les postes de la base arrière. La position de départ sur le terrain n'est pas aussi importante de ce qu'on peut penser. Cela permet à Nikola d'être moins proche de la défense adversaire mais par son natuel, il s'en rapproche quand même. Cela ne change pas grand chose. Du coup, c'est Daniel et Guillaume qui choisissent les systèmes. Cela enlève une dépense d'énergie à Nikola. A l'intérieur du jeu, cela ne change pas grand chose.
Fred : L'equipe est-elle plus forte qu'en 2008 au J.O de Pekin?
J.F. : Difficile à dire. Celle de 2008 était peut-être mieux huilée, mieux automatisée. Celle de 2012 a un potentiel encore plus fort. Quand on voit que le 15e homme, c'est William Accambray, cela donne un aperçu de la qualité du reste de l'effectif.
Nico : Que pensez-vous du maintien de Claude Onesta jusqu'en 2016 ?
J.F. : C'est une bonne chose car cela assure la continuité dans le staff et dans la méthode de travail. Cela va permettre de remodeler l'équipe petit à petit. Ce que je disais plus haut. C'est compliqué un changement de génération, alors si on doit aussi changer le coach. Donc, c'est bien que Claude continue l'aventure pendant quatre ans. Dans quatre ans, quand il y aura une stabilité dans le groupe, ça sera plus facile de le remplacer. Cela aurait été dangereux de tout changer après Londres.
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