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La défense dénonce une "instruction surréaliste" au dernier jour du procès

ParAFP

Mis à jour 25/06/2015 à 17:10 GMT+2

Les avocats de Nikola Karabatic tentent de convaincre la justice que leur client n'était pas au courant des manoeuvres de ses équipiers autour du match entre Montpellier et Cesson en mai 2012. Délibéré le 10 juillet.

Nikola Karabatic - Affaire des paris Montpellier

Crédit: AFP

Au dernier jour du procès des paris suspects liés au match de handball présumé truqué entre Montpellier et Cesson en mai 2012, les avocats du clan Karabatic ont dénoncé jeudi une "instruction surréaliste". "On a voulu faire tomber Nikola"... "On essaye de le raccrocher de gré ou de force à ce dossier, c'est absurde!" : la défense a accusé la justice d'avoir indûment impliqué "le meilleur joueur de tous les temps" dans cette affaire.
"Vous avez l'obligation morale, M. le procureur de la République, de dire que vous vous êtes trompé", a lancé Me Jean-Robert Phung. Et de conclure, en s'adressant au tribunal : "Vous les relaxerez tous ou vous en relaxerez aucun", en référence aux 16 prévenus "d'escroquerie" ou de "complicité", jugés depuis le 15 juin.
"On s'en remet à la décision du tribunal et du juge", a réagi Nikola Karabatic en sortant du tribunal : "On attend cette décision avec impatience".
Lundi, le procureur de la République, Patrick Desjardins, avait dénoncé une "tricherie en équipe" et requis 3 mois de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende contre le joueur du FC Barcelone. Pour les 15 autres mis en examen, dont 7 joueurs, le magistrat a demandé des peines d'amendes comprises entre 7.500 euros et 80.000 euros, ainsi que des peines de prison avec sursis allant de trois à six mois.
Les paris sur le score en faveur de Cesson à la mi-temps de ce match le 12 mai 2012 avaient rapporté quelque 300.000 euros de gains, au détriment de la Française des jeux (FDJ). Selon M. Desjardins, Karabatic en raison de son statut de "leader incontesté", ne pouvait pas ne pas être informé de la tricherie en préparation.
Mais Jean-Robert Phung décrit une "machine infernale", enclenchée par le procureur de l'époque, Brice Robin, aujourd'hui à Marseille. "Il manquait un gros poisson, celui qui va booster l'audimat", a estimé Me Jean-Marc Phung, au sujet de son client. Selon les défenseurs de Nikola Karabatic, le parquet "n'avait pas grand chose" pour incriminer le champion. Alors il "est passé" par son statut de leader de l'équipe. "Mais j'ai cherché dans le code pénal: je n'ai pas trouvé de délit de leader incontesté", a ironisé Me Jean-Marc Phung, soulignant que rien ne démontrait qu'il ait parié.
Le jugement a été mis en délibéré au 10 juillet à 14h.
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