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Au "buzzer", le PSG voit son rêve s'envoler

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 04/06/2017 à 20:51 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Le Paris SG a échoué en finale contre Skopje (24-23) dans sa quête d'une première Ligue des champions. Les coéquipiers de Nikola Karabatic, qui ont vu les Macédoniens marquer à la dernière seconde, ne sont pas parvenus à rejoindre au palmarès Montpellier (2003), qui reste l'unique formation française à avoir remporté l'épreuve reine.

Nikola Karabatic lors de la finale de la Ligue des champions 2017 avec le PSG

Crédit: Getty Images

Paris passe à côté de son rêve. Malmené et derrière au score pendant la grande majorité de la rencontre, le PSG s'est incliné à la dernière seconde (23-24) en finale de la Ligue des champions face aux Macédoniens du Vardar Skopje, pourtant novice en Final Four. Trop imprécis et maladroits, que ce soit dans les transmissions ou face au but, les Parisiens n'auront jamais été au niveau auquel on pouvait les attendre. Et, malgré un grand Omeyer, c'est finalement Cupic qui est venu terrasser Paris pour offrir au Vardar son premier sacre européen. Au grand dam du PSG.

Paris était pourtant revenu…

Soixante minutes d'un combat acharné, d'une lutte acharnée pour tout perdre en une seule seconde. Oui, Paris avait été en difficulté toute la partie face à la hargne, la combativité et la défense collective des Macédoniens. Ce n'est pas un hasard si, de toute la rencontre, le PSG n'a mené - au cumulé - que deux minutes (entre la 30e et la 33e). Oui, Paris pensait avoir fait le plus dur en revenant à égalité à 7'' de la fin, sur un tir lointain et magnifique de Daniel Narcisse (23-23, 59e). Sauf que ce Paris-là n'avait rien à voir avec la machine de guerre qui avait impressionné tout au long de son parcours jusqu'ici.
Mais le PSG ne pourra s'en vouloir qu'à lui-même. Largement plus fort sur le papier, sans nul doute le meilleur effectif de l'histoire, Paris a laissé passer beaucoup trop d'opportunités. Notamment lors de l'expulsion pour deux minutes d'Abutovic (47e) dont il n'a pas profité pour égaliser. Et, alors qu'ils étaient revenus dans la partie après vingt-cinq minutes très timides où ils ont couru après le score (+3 pour le Vardar à la 20e, plus gros écart), les Parisiens n'ont pas su continuer sur leur lancée et enfoncer le clou après la pause. Incapable d'exploiter leurs séquences offensives (39% d'efficacité seulement !), le PSG s'est exposé au grand match du MVP de ce Final Four, le gardien espagnol du Vardar, Arpad Sterbik (44% d'arrêts ce dimanche). Pire, ils ont peu à peu multiplié les erreurs individuelles.

Karabatic a manqué sa finale

Que ce soit en début de seconde période avec Nikola Karabatic à deux reprises mais surtout à la 55e avec Mikkel Hansen, le PSG a perdu bien trop de ballons en phase de construction pour espérer mettre régulièrement en difficulté la muraille macédonienne, extraordinaire de solidarité et de concentration, à l'image d'un repli défensif foudroyant. Et Timour Dibirov, meilleur buteur de cette finale (6 buts), en a profité à chaque fois, malgré un grand Thierry Omeyer. Mais, si Paris a fini par s'incliner dans ce bras de fer, c'est aussi parce que ses stars, aussi réalistes devant les buts soient-elles (19 buts inscrits par Karabatic-Narcisse-Hansen-Remili-Abalo) ne pouvaient pas tout faire. Nikola Karabatic a d'ailleurs souffert pour créer le jeu, hésitant, ralentissant pour faire le bon choix. Et cela a permis à la défense du Vardar d'intercepter un nombre impressionnant de ballon.
Globalement, si la star française n'a pas été l'homme clé de cette rencontre, elle n'est pas non plus passé à côté. Celui qui peut vraiment s'en vouloir, c'est l'ailier Uwe Gensheimer. Inoffensif (2 buts seulement), l'Allemand a en plus pris des choix terribles de conséquences en fin de rencontre. D'abord à 19-20, avec une perte de balle inutile alors que Paris était en supériorité numérique. Mais surtout dans ces fameuses sept dernières secondes. C'est vers lui que le Vardar Skopje est allé pour son ultime attaque. C'est sur lui que Cupic a foncé avant de tirer. Mais, plutôt que de le bloquer, de faire faute ou n'importe quoi l'ayant empêché de passer, l'ailier parisien a préféré s'effacer et miser sur un miracle d'Omeyer. Il n'en a rien été et Paris a tout perdu.
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