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Siffert (Montpellier) : "Je ne me prends pas la tête"

François-Xavier Rallet

Publié 14/11/2013 à 11:49 GMT+1

Depuis la blessure de Thierry Omeyer, Arnaud Siffert protège la cage de Montpellier. L’expérimenté gardien savoure tout en ayant conscience que cette pige n’est que provisoire.

HAND 2013 Montpellier - Arnaud Siffert

Crédit: Panoramic

Vous êtes le patron du but du MAHB mais vous savez que c’est provisoire. Comment le vivez-vous ?
ARNAUD SIFFERT : Je veux juste profiter. Je ne me prends pas la tête. Je le vis bien. J’aurais pu me mettre beaucoup de pression et rester sur la réserve. Et en fait non, je me dis que ce qui se présente est bon à prendre. Maintenant, les circonstances ne sont pas forcément agréables à vivre car ce n’est jamais plaisant de perdre un coéquipier sur blessure. Moi, ça me permet de m’exprimer. Je ne veux pas avoir de regrets sur cette période-là. Depuis le début de saison, ça ne se passe pas trop mal.
A vos débuts professionnels aussi, vous aviez déjà connu cela : remplacer au pied levé le gardien titulaire…
A.S. : C’est vrai ! Avant cette année, c’était arrivé à Massy à mes débuts en D1. Ce sont des opportunités. A Massy, le club avait quelques difficultés financières et ne pouvait pas se permettre de recruter un gardien expérimenté. J’étais là au bon moment (rires). Il y a une part de chance.
Votre match référence cette saison, c’est Chambéry. Avec près de 14 arrêts, vous étiez en état de grâce en première période…
A.S. : Ensuite, ça s’est gâté un peu (rires).  C’est le genre de partie qui me permet de garder à l’esprit qu’un match dure 60 minutes. En seconde mi-temps, ç’a été plus difficile pour moi.
A titre collectif, après un début de saison moyen marqué notamment par cette défaite surprise contre Cesson à domicile, l’équipe a bien relevé la tête depuis.
A.S. : Ça va mieux. Cette défaite contre Cesson nous a permis de nous poser les bonnes questions et de changer un peu notre état d’esprit. Dans ce championnat, rien n’est acquis. Pendant quelques années, Montpellier a eu l’habitude d’être supérieur à ses adversaires. Cette équipe-là pouvait se permettre d’aborder certaines rencontres différemment. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est très resserré.
Vous parliez d’état d’esprit. Etait-ce de la suffisance de votre part ?
A.S. : Non, non, je ne pense pas. Car on a conscience de ce qui nous attend à chaque fois.  Il faut simplement hausser notre niveau d’exigence et comprendre que ce championnat a évolué et qu’il faut compter avec toutes les équipes. Tout le monde peut battre tout le monde.
Le Paris HB était annoncé comme le grand favori cette saison. Finalement, ce n’est pas si évident que cela. Etes-vous d’accord avec ce constat ?
A.S. : Ce n’est pas évident car ils n’écrasent pas la concurrence, car le jeu présenté n’est pas forcément le plus beau. Mais d’un autre côté, ils sont en tête. Peut-être qu'ils sont moins flamboyants que ce qu’on pouvait attendre mais ils sont quand même là.
Vous avez déjà évolué à Paris. Quel souvenir en gardez-vous ?
A.S. : C’était ma découverte du haut niveau. On se battait pour les premières places. J’ai joué la Ligue des Champions avec Paris. J’y ai passé six saisons, qui m’ont permis d’acquérir pas mal d’expérience et de rencontrer d’autres cultures. Avec notamment Boro Golic (NDLR : l’entraîneur de l’époque). J’ai pu côtoyer de grands joueurs, comme Bruno Martini qui m’a beaucoup apporté. Ç’a été une aventure très enrichissante.
On sait que jouer la Ligue des Champions est primordial pour votre club. Cette saison, c’est raté. Mais ça reste l’objectif a minima de Montpellier cette saison ou vous visez plus grand ?
A.S. : Le minimum syndical, c’est de se qualifier pour la Ligue des Champions. Directement si possible, pour éviter la mésaventure de cette année (NDLR : Le MAHB a été éliminé en barrages face aux Polonais de Plock). Ensuite, on jouera toutes les coupes à fond.
Vous ne vous considérez pas comme un chat noir ?
A.S. : Non, pourquoi ? (rires)
Vous êtes souvent finaliste, mais rarement vainqueur.
A.S. : C’est vrai mais toutes les finales que j’ai perdues quasiment, c’était contre Montpellier. Je fais partie de la génération qui a subi la domination de Montpellier, pendant 15 ans. Cette année, je suis un peu protégé de cela (rires). C’est déjà ça…
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