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Le retour des Championnes

ParAFP

Publié 15/12/2003 à 19:00 GMT+1

Les handballeuses françaises, sacrées championnes du monde dimanche soir après un match épique à Zagreb, sont arrivées ivres de "bonne fatigue" et de plaisir lundi matin à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, où les supporteurs leur ont réservé un accueil

Eurosport

Crédit: Eurosport

"Ca fait du bien au coeur. Dommage que le handball féminin et les sports féminins en général soient laissés en retrait le reste de l'année", a commenté l'arrière Sandrine Delerce, à peine débarquée à Paris. Même son de cloche chez Myriame Saïd Mohamed, à qui cela fait "super plaisir car on est reconnu pour ce qu'on a fait. Je ne m'attendais pas à ça, car on reste un sport féminin, du handball de surcroît".
Entourées de supporteurs qui arboraient leurs couleurs, les joueuses ont ensuite dû se plier à l'indispensable séance d'autographes, dans un concert de "bravo les filles!" et de " félicitations!". "On a fait la fête jusqu'à 4 heures du matin, on a très peu dormi. Je suis fatiguée, mais c'est de la bonne fatigue. Oublié le stress!", s'est exclamée Leïla Lejeune, radieuse.
"Quelques bleus et des coquards"
La capitaine de l'équipe de France Stéphanie Cano s'est déclarée pour sa part "contente d'être rentrée à la maison". "Même si on s'est bien éclaté à ce Mondial, il y a eu aussi pas mal de souffrances, beaucoup de matches difficiles. Là, on est bien fatigué, on a bien mal partout, avec encore quelques bleus et des coquards", a-t-elle raconté.
Sandrine Delerce a du mal à appréhender vraiment sa victoire. "Comme les Croates avaient été éliminées assez rapidement, très peu de matches passaient à la télé, on ne se rendait pas bien compte. Mais là... ", a-t-elle lâché, contemplant les dizaines de journalistes et supporteurs.
"Avec les tripes"
Toutes ont encore en tête les dernières minutes du match, gagné à l'arraché 32 à 29 contre la Hongrie. "A 10 minutes de la fin, je doutais, je ne savais plus quoi faire. Mais on a continué à jouer, et les arbitres, malgré leur mauvaise prestation pendant le match, nous ont avantagées à ce moment-là ", a expliqué Leïla Lejeune. "On est une équipe qui joue au yo-yo avec les autres équipes: on les laisse partir en avant, puis on les rattrape", a-t-elle ajouté en riant.
"A un moment donné, il n'y avait plus grand-chose qui faisait la différence avec la Hongrie, nous c'était la rage" , selon Stéphanie Cano. "A la fin, j'y croyais vraiment. On avait l'impression que plus rien ne pouvait nous arrêter. Et puis on s'était tellement battu avant déjà! Hier, comme pour tout le Mondial, ça a été la bagarre, on est tout allé chercher avec les tripes", a commenté Myriame Saïd Mohamed.
"On les a bouffées"
"Apaisé et serein", l'entraîneur français Olivier Krumbholz a estimé que sa "belle équipe, formidable, qui s'arrache tout le temps", avait fait "un excellent match, même si la gardienne hongroise a fait 25 arrêts. Au moment où c'était quasiment perdu, on a remonté le terrain, on l'a grignoté petit à petit".
"On les a bouffées dans tous les secteurs: mental, physique et technique", a ajouté M. Krumbholz, qui a confié viser le titre olympique à Athènes en 2004, "un objectif magnifique qu'on peut réaliser". "Je suis particulièrement fier de mon équipe, dont la qualité principale est la qualité morale et qui s'est battue jusqu'au bout", a-t-il conclu.
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