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Une France au goût amer

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/02/2007 à 07:00 GMT+1

Terriblement déçue par son élimination en demi-finale contre l'Allemagne, la France s'est réveillée le lendemain avec la gueule de bois. Si l'arbitrage est au centre de toutes les discussions, certains reconnaissent également que toutes les occasions de t

Terriblement déçue après la défaite contre l'Allemagne en demi-finale du Mondial-2007, jeudi à Cologne, l'équipe de France a fustigé l'arbitrage mais aussi reconnu qu'elle n'avait pas saisi toutes les occasions de plier le match. Les oreilles des infortunés arbitres suédois qui ont dirigé la rencontre auront certainement sifflé de mille bruits stridents suite aux commentaires de la délégation tricolore.
Plus qu'un jugement sur la prestation-même des arbitres, c'est l'ensemble de l'environnement entourant la compétition qui a causé la colère des Français, qui considèrent, comme d'autres délégations, que le Mondial-2007 a été taillé sur mesure pour favoriser la qualification en finale de l'équipe hôte.
"Quand on entend l'ambiance qui règne dans cette salle (la Kölnarena), les 19.000 personnes qui après trois passes en attaque se mettent tous à siffler pour indiquer qu'on n'est pas dangereux, forcément, sur la longueur du match ça a une influence sur le corps arbitral qui lève le bras un peu plus vite, prend des décisions un peu rapides", commente l'arrière français Guillaume Gille.
Frustration
"Je ne dis pas que le match est simple à siffler, c'est compliqué, mais malheureusement il y a vraiment des situations où ils décident du match et ça, ce n'est pas logique. On ne méritait pas de perdre cette demi-finale de la sorte", se plaint-il. S'il admet que les Bleus ont "eu les ballons" pour changer le sort de la rencontre, l'arrière de Hambourg espère surtout que les siens sauront se remobiliser pour le match de la médaille de bronze dimanche contre le Danemark.
Reste à savoir si les hommes de Claude Onesta n'ont pas laissé trop d'energie, physique et morale, pour livrer ce genre de combat face à un adversaire danois qui reconnaît volontiers avoir été battu "à la régulière" par la Pologne en demi-finale. "Je crois que la frustration est un très bon carburant, indique le pivot français Bertrand Gille. Cette équipe (de France) est blessée dans son amour-propre, on n'a pas envie d'avoir souffert, d'avoir donné tout ce qu'on a donné pour rien. Terminer quatrièmes ce serait avoir fait tout ça pour rien, je crois qu'on mérite de se donner une récompense".
Bonne position pour Pékin
"Ça va pas être évident, nuance son frère Guillaume. On aura besoin de temps pour digérer le match, la déception, la manière dont ça s'est déroulé mais je peux d'ores et déjà vous dire que le groupe va réagir, il n'aura pas envie de finir la compétition sur une mauvaise note. On voudra tout mettre en oeuvre, remobiliser toutes les énergies, toutes les ressources qu'il nous reste pour gagner cette troisième place".
Quel que soit le résultat dimanche, même s'ils ne parvenaient pas à remporter une troisième médaille de bronze mondiale consécutive, le sélectionneur tricolore Claude Onesta est visiblement rassuré d'avoir rempli une partie importante de son contrat: l'assurance d'une place pour un tournoi de qualification olympique, qui pourrait être organisé en France, probablement au Palais omnisports de Paris-Bercy, fin mai 2008.
"L'objectif des demi-finales qui nous mettait en bonne position pour Pékin est atteint, constate Onesta. Mais on peut se retrouver dans une poule de quatre équipes avec la France, la Croatie, la Suède qui revient et l'Egypte pour seulement deux places. Je suis loin de considérer que la qualification est acquise, prévient-il. Le titre pouvait nous libérer de cette contrainte-là. Mais on se satisfera de ce qu'on a obtenu".
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