Les Bleus font le job

Ce devait être une formalité. Ce le fut. Les Bleus n'avaient pas grand chose à craindre de cette deuxième confrontation face à des Argentins qui n'ont jamais fait mieux que 15e dans un Mondial. Ils n'ont jamais tremblé face à des Sud-Américains qui ont malgré tout joué crânement leur chance. Mais il y a un monde d'écart entre les champions olympiques et les différentes oppositions que leur propose le Mondial croate jusque-là. La Roumanie a cédé samedi pour avoir trop respecté les Bleus, l'Argentine a craqué par naïveté défensive et pour n'avoir pas supporté l'impact physique des Experts. Difficile de tirer des enseignements de telles rencontres. On notera malgré tout le sérieux et la rigueur des hommes de Claude Onesta. C'est une bonne victoire, on mène notre route", résume Jérôme Fernandez.

Comme face à la Roumanie, Michaël Guigou a survolé les débats inscrivant 7 buts, tous en première période. Après la pause, c'est Jérôme Fernandez qui a éteint les maigres espoirs argentins. Le capitaine des Bleus termine avec six unités et a permis aux Bleus de sceller une victoire qui s'est dessinée finalement assez tardivement (19-15 à la pause), la faute à des transmissions parfois trop brouillonnes. Les tauliers de la maison tricolore ont donc été fidèles au poste. Mais la performance de Sébastien Bosquet doit être également soulignée. Longtemps à 100% dans ses tentatives, l'arrière droit et la puissance de son bras ont parfaitement répondu aux attentes de Claude Onesta avec cinq buts au compteur. "Aujourd'hui je me mets au niveau de mes joueurs, ils sont contents de ce type de match, ils arrivent à l'essentiel à la fin. Je ne vais pas me faire de souci comme un jeune adolescent", commente le sélectionneur des Bleus.

Seule ombre au tableau, la performance moyenne de Daouda Karaboué qui a souffert de la comparaison avec le maître Omeyer. Le portier montpelliérain n'a jamais vraiment pesé sur la rencontre, laissant la France à porter de fusil des Argentins en début de match. En seconde période, Thierry Omeyer a retrouvé ses buts et la France le large. Plus qu'un hasard. Par la suite, ses coéquipiers se sont surtout appliqués à ne pas griller trop d'énergie en vue des rendez-vous plus corsés qui les attend. Ce ne devrait pas être le cas des Australiens ce lundi. A des années-lumières du plus haut niveau international, l'Australie a déjà encaissé 88 buts lors de ses deux premières sorties, pour seulement 29 marqués. Il faudra donc que les Bleus peaufinent leurs automatismes, gardent leur sérieux et leur application, à défaut de puiser dans leurs réserves. Un défi à leur mesure...