Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Nikola Karabatic assure être "étranger" aux paris suspects

ParAFP

Mis à jour 24/11/2016 à 13:38 GMT+1

"Je ne parie pas sur mon sport ou sur le sport en général" : entendu en appel pour l'affaire des paris truqués, Nikola Karabatic a tenu sa ligne de défense en continuant à nier les faits.

Les frères Karabatic - Paris suspects

Crédit: AFP

Nikola Karabatic continue de nier les faits. La superstar française du handball a assuré jeudi devant la cour d'appel de Montpellier être "étranger à tous ces paris" portant sur un match présumé truqué en 2012 et avoir été "très contrarié" d'apprendre que sa compagne et son frère Luka avaient misé sur la rencontre.
Le champion, condamné à 10 000 euros d'amende pour escroquerie en première instance, a aussi affirmé être "contre les paris sportifs". "Si je résume votre position, vous êtes victime dans cette affaire?", ironise à son adresse Bertrand Boulenne, le représentant du ministère public, pressant de question l'aîné des Karabatic: "Vous vous présentez aujourd'hui comme le grand témoin de ce naufrage or vous êtes quand même prévenu ici!".
Très calme, l'icône du hand français explique avoir "appris" que sa compagne Géraldine Pillet, qui avait soutenu la même version la veille, avait misé 1500 euros contre son équipe de Montpellier "dans la journée" du match ou le lendemain. "J'étais très énervé et contrarié, je ne parie pas sur mon sport ou sur le sport en général", assure-t-il: "On a eu une explication".
En handball, "l'expert c'est vous, ce n'est pas Madame Pillet!", relève le président Georges Leroux. "Elle n'avait pas besoin de mes conseils, elle avait déjà l'aval de Luka", rétorque Nikola Karabatic: "Que mon frère parie, c'était pour moi plus grave car il est joueur et a une interdiction de parier".
picture

Nikola Karabatic 21 novembre 2016 à son procès en appel

Crédit: AFP

Je ne peux pas interdire à ma compagne et à mon frère de faire quoi que ce soit
Interrogé par la cour sur le fait qu'il ne s'était pas ensuite opposé aux retraits des gains des paris effectués par son frère et sa compagne, Nikola Karabatic se contente de répondre: "je ne peux pas interdire à ma compagne et à mon frère de faire quoi que ce soit et de retirer les gains". "C'est interdit de parier pour les joueurs mais ce n'est pas un crime pénal", poursuit-il: "Les sportifs encourent une peine disciplinaire".
Celui qui fut sacré deux fois meilleur joueur du monde (2007 et 2014) a aussi tenté de donner des explications aux éléments pouvant l'incriminer. Le retrait de 1500 euros effectué le 9 mai 2012, trois jours avant que sa compagne n'effectue précisément cette mise? Il devait servir à payer des vacances prises avec Mme Pillet début juin à Ibiza. "Nous sommes quand même à une certaine distance de ce voyage", tacle le président.
C'est selon Nikola Karabatic également sa compagne qui a téléchargé sur le portable du champion l'application "Parions sport" et l'a consultée à plusieurs reprises sans qu'il ne s'en aperçoive: "Sur nos téléphones il y a quatre pages d'application, je ne sais même pas lesquelles j'ai". Concernant des géolocalisations qui le placent systématiquement à proximité des parieurs et de ceux qui retirent des gains, il met en avant le fait que ce sont des "proches": "Je ne suis jamais entré dans un bureau de tabac pour parier ou retirer des gains", martèle-t-il.
picture

Nikola Karabatic un genou à terre lors de la finale des Jeux Olympiques

Crédit: AFP

Attristé que le handball ait pu avoir une mauvaise image à cause de cette affaire-là
Se disant "très attristé que le handball ait pu avoir une mauvaise image à cause de cette affaire-là", il assure pourtant que son sport a depuis "rebondi". A la barre, son frère Luka Karabatic évoque de son côté à propos des paris qu'il a effectués une "bêtise d'un jeune joueur", expliquant avoir pris cette décision "comme un grand garçon", sans consulter ou informer son aîné.
Ironie de l'histoire, les frères Karabatic ont remporté mercredi soir avec le PSG un match contre Montpellier, leur ancienne équipe. Seize prévenus au total comparaissent depuis lundi devant la cour d'appel de Montpellier, poursuivis pour escroquerie ou complicité d'escroquerie. En première instance, ils avaient tous été condamnés à des peines allant de 1.500 à 30.000 euros d'amende. Le coeur de l'affaire porte sur les paris passés sur le résultat à la mi-temps d'un match disputé et perdu en mai 2012 par Montpellier face à Cesson.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité