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"Chercher le bonus"

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/11/2006 à 18:00 GMT+1

Antoine Dénériaz, qui participe à la première descente à Lake Louise, dévoile en exclusivité ses plans pour la saison à venir. Le skieur de Morillon revient aussi sur son exploit de l'hiver dernier : sa médaille d'or lors de la descente olympique de Turin

ANTOINE DENERIAZ, appréhendez-vous la première descente de la saison, qui aura lieu à Lake Louise (le 25 novembre prochain) ?
A.D. : Non et j'attends ce moment avec impatience. Ce qui me motive, ce qui me fait plaisir, ce sont la course et les sensations qu'elle peut me faire avoir, mais également la tension qu'il y a autour. Ce que j'aime par dessus tout, c'est de skier tout simplement. De vouloir skier le plus vite possible. Ce sont des sensations que je n'éprouve qu'en course, donc la reprise de la saison, je l'attends.
Comment s'est passé le printemps qui a suivi votre chute à Aare ?
A.D. : C'est vrai qu'il y a eu cette chute et puis il y a aussi un printemps un peu spécial avec les sollicitations qui ont suivi mon titre olympique. Tout ça a fait que j'ai connu un printemps un peu particulier. J'étais très heureux de retrouver les skis, de faire ce que je sais faire et ce que j'aime. C'était un vrai plaisir de connaître à nouveau ces sensations sur les skis.
Que vous a apporté le titre olympique décroché à Turin ?
A.D. : J'ai fait des choses fabuleuses. Cette médaille m'a ouvert des portes. J'ai rencontré des gens et j'ai fait des choses que je n'aurais jamais pu faire sans celle-ci. Au Ritz Awards, à Barcelone, j'ai rencontre des sportifs qui me font rêver. J'ai passé du temps avec David Douillet et Abdelatif Benazzi entre autres. Avec des tennismen. Ce sont des moments agréables à vivre. J'ai rencontré Franck Cammas également. Je suis d'ailleurs le parrain de son bateau, Groupama III. Et puis, il y a eu aussi la légion d'honneur avec Jacques Chirac. Toutes ces choses, sans la médaille, je ne les aurais jamais connues. Mais avant tout, je reste un skieur de haut niveau. Ce qui me motive, c'est de gagner donc j'ai envie de me donner encore les moyens de gagner. Je dois garder à l'esprit que je dois m'entraîner et me reposer.
Après cette médaille d'or, avez-vous encore des rêves à réaliser ?
A.D. : Bien sûr. J'en ai encore plein. J'aimerais gagner une belle course en France, à Val d'Isère ou à Chamonix. Remporter un globe de cristal ou décrocher l'or mondial à Aare serait bien aussi. J'adorerais gagner à Kitzbühel. Des belles courses à gagner, il y en a encore des tas.
Vous parliez de sollicitations. L'exploit de février dernier a-t-il modifié quelque chose dans votre vie ?
A.D. : Des choses ont changé effectivement. C'est vrai que j'ai pas mal de choses à gérer aujourd'hui, en dehors de mon entraînement. Mon entourage au niveau de l'équipe, mes entraîneurs, Gilles Brenier (le directeur de l'équipe de France) essayent de m'aider, de m'épauler pour que cela se passe au mieux. On essaye de tout faire pour que cela n'empiète pas sur mes entraînements, et que pour je puisse me préparer pour cette saison. C'est vrai que parfois, je ne suis pas à 100% dans le groupe, de par ces sollicitations. Il y a aussi eu la chute d'Aare où j'ai fait les choses différemment. Mais vis à vis de mes partenaires de l'équipe de France, je reste le "Tonio" qu'ils connaissent. Je les "branche". Ils me "branchent". Comme d'habitude en fait...
Pouvez-vous revenir sur votre chute d'Aare ?
A.D. : C'était une grosse gamelle impressionnante. Au niveau des séquelles, ce n'était pas grand chose. J'avais en fait un énorme hématome sur la hanche qu'il a fallu ponctionner. Il y a eu quelques complications, c'est pour ça que ça a un peu traîné. A côté de six mois et d'un croisé déchiré, c'était "que dalle". Il n'y avait pas photo entre les deux. Physiquement, je suis largement mieux que l'année dernière.
Ce titre olympique va-t-il vous faire franchir un pallier cette saison ?
A.D. : Vous savez c'est le Antoine Dénériaz d'avant qui a gagné cette médaille d'or. Ce sont ces armes qui ont décroché ce titre. Donc j'ai envie de les garder pour cet hiver. Ce titre est plus un relâchement qu'une source de pression. Il ne signifie pas que je dois absolument le confirmer. Pour moi, j'ai gagné la plus grande course à laquelle on puisse rêver. Je me dis que, maintenant, tout ce que va arriver, c'est du bonus. Je skie avec plaisir, c'est ce qui m'a fait aller vite. Je vais pouvoir tenter d'autres choses car, quoiqu'il arrive, je sais que cette médaille, je la garderai à vie. Quelque part, ma carrière est gagnée, non ?
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