Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Sotchi 2014 - Maman, scoring machine, Kirilenko, loser : voici Alex Ovechkin

Laurent Vergne

Mis à jour 15/02/2014 à 13:24 GMT+1

Samedi, premier très grand moment du tournoi de hockey avec Russie-Etats-Unis. L'occasion de se pencher sur le cas Alex Ovechkin, la superstar russe.

2013 NHL Washington Capitals Alex Ovechkin

Crédit: AFP

Sa mère est double championne olympique

Les gènes ne font pas tout, mais ils doivent quand même aider un peu. Alexander Mikhailovich Ovechkin avait quelques atouts dès la naissance pour devenir un sportif accompli. Son père, Mikhail, était un footballeur professionnel, qui évoluait au Dynamo Moscou. Après un début de carrière prometteur, une blessure à la jambe l'a contraint à passer à autre chose. Sa mère, Tatiana, était quant à elle une basketteuse de premier plan. Meneuse de jeu, elle a même été sacrée deux fois championne olympique, avec l'URSS en 1976 à Montréal et à Moscou quatre ans plus tard, une fois championne du monde et six fois championne d'Europe. D'après le fiston, maman lui a légué son sens aiguisé de la compétition. C'est pour lui rendre hommage qu'Ovechkin porte depuis le début de sa carrière le numéro 8 sur son maillot.
picture

Ovechkin Mother

Crédit: Eurosport

Il a perdu son frère dans un accident de voiture

Alex Ovechkin est le petit dernier d'une lignée de trois frères. Mihail, l'ainé, n'a jamais eu aucun goût pour le sport, au contraire de Serguei, qui avait 10 ans de plus qu'Alex. C'est lui qui a trainé Alex au hockey pour la première fois à l'âge de sept ans. C'est lui l'emmenait à l'entrainement. Quand Alex a eu 10 ans, son frère a disparu tragiquement dans un accident de voiture. "Il a été le premier à penser que j'avais un talent spécial pour le hockey, aime souvent à rappeler Ovechkin. Je lui dois une partie de ce que je suis devenu." Pour beaucoup de proches, la passion exacerbée que met Ovechkin dans son jeu vient de ce frère qu'il veut honorer. Après un but, quand il embrasse son poing et le pointe vers le ciel, c'est à Serguei qu'il destine ces deux gestes.

C'est une "scoring machine"

Réduire Alex Ovechkin à un buteur ne rime à rien, mais c'est bien cette caractéristique qui vient en premier lieu à l'esprit à l'évocation de son jeu. Dès son premier match en NHL, le 5 octobre 2005, le Russe signait un doublé. Il allait terminer la saison avec 52 buts et 106 points. Ovechkin a été sacré trois fois meilleur buteur de la Ligue. En 2008, il est devenu le premier joueur à passer la barre des 60 buts en une saison depuis Mario Lemieux en 1996. Et le 20 décembre dernier, il a atteint le cap des 400 buts en carrière, devenant le 6e joueur le plus rapide de l'histoire à atteindre cette barre.
picture

Alex Ovechkin #8 of the Washington Capitals celebrates after scoring a goal in the second period of an NHL game against the New York Islanders at Verizon Center on November 5, 2013 from nhl.com

Crédit: From Official Website

Il a marqué "un des plus grands buts de l'histoire"

Non seulement Ovechkin marque beaucoup, mais ses buts sont en plus très souvent spectaculaires. Le plus beau de tous reste probablement celui inscrit en 2006 face à Phoenix. Mis au sol par le défenseur des Coyotes, Paul Mara, Ovi a réussi à tirer d'une main, crosse au-dessus de la tête, pour marquer dans un angle fermé. Une adresse et une dextérité hallucinantes en pleine action. Un but qualifié en direct par le commentateur Bill Clement d'un "des buts les plus grands buts de l'histoire". Depuis, ce but est connu sous le nom basique mais évocateur de "The goal". Il a fait tellement de buzz que, dans la foulée, les ventes de billets ont augmenté de 15% dans les deux mois suivants à Washington. Il a marqué beaucoup d'autres buts incroyables depuis, mais celui-ci constitue toujours le must.

Il est "Pavel Bure dans le corps de Mark Messier"

Si Ovechkin impressionne autant, c'est parce qu'il est le hockeyeur moderne par excellence. Il y a des joueurs monstrueusement physiques et des joueurs incroyablement rapides. Ovechkin combiné les deux. C'est un roc, une montagne mais avec une vitesse de patinage étourdissante. C'est sans doute le general manager des Washington Capitals, George McPhee, qui a trouvé l'expression parfaite pour définir sa star: "C'est Pavel Bure dans le corps de Mark Messier". Bure, surnommé la "Russian Rocket", était le joueur le plus rapide de sa génération. Messier, lui, était un colosse. Ovechkin combine la finesse du jeu européen avec la densité physique nord-américaine. Ce qui a fait dire à Vladislav Tretiak, le gardien de but soviétique légendaire des années 70, qu'Ovi "ne ressemble pas complètement aux joueurs issus de l'école soviétique, comme s'il était à moitié canadien". C'est parce qu'il possède les deux dimensions dans son jeu qu'Ovechkin est si spécial. Son engagement total lui joue aussi parfois des tours. D'ailleurs, fait rarissime, il est régulièrement le meilleur buteur de Washington ET celui qui prend le plus de minutes de pénalité.

Crosby, le grand "rival"

Sidney Crosby et Alex Ovechkin. Croskin et Ovechky. Depuis bientôt une décennie, la NHL vit au rythme de ses deux mégastars. S'ils ont tous les deux été numéro un de la draft (2004 pour Ovechkin, 2005 pour Crosby), ils ont débuté en même temps, du fait du lockout. Depuis, les comparaisons sont permanentes. Ovechkin a remporté le titre de rookie de l'année, devant Crosby. Puis Crosby a été MVP en 2007. Avant qu'Ovechkin ne lui succède les deux saisons suivantes. Crosby et Ovechkin, c'est comme les Beatles et les Stones. Chacun ses goûts, chacun son camp. Qui est le meilleur? La réponse compte moins que la question, chargée d'animer les débats et d'entretenir la passion. Après le réalignement des divisions en NHL, Pittsburgh et Washington évoluent dans la même division, renforçant cette rivalité. Même si, dans l'esprit des deux joueurs, elle n'existe pas. "Tout le monde parle de ça mais franchement, ce n'est pas une rivalité pour moi. On aime simplement beaucoup jouer l'un contre l'autre", juge Ovi. Une chose est sûre, la NHL a besoin de ses deux stars. Et difficile de nier le fait que les deux hommes ont fait du bien à la Ligue, même si certains joueurs grognent, lassés par le "Ovi-Sid bourrage de crâne". En NHL, le duo Crosby-Ovechkin est souvent comparé à Magic-Bird en NBA dans les années 80. Sauf que ces deux-là s'affrontaient souvent avec le titre suprême en jeu…
picture

2014 NHL Ovechkin Crosby

Crédit: AFP

Il lui manque des grands titres

Nous y voilà. La grosse différence entre Crosby et Ovechkin, ce sont les titres. Crosby a gagné la Coupe Stanley en 2009. Ovechkin n'a jamais atteint la finale de conférence en six participations aux playoffs… Crosby a été champion olympique en 2010. La Russie avait perdu en quarts. Ovechkin le sait, en dépit de ses faramineuses statistiques personnelles, il lui manque des grands titres. Oui, il a été champion du monde en 2008 et 2012. Mais l'impact est bien moindre qu'un sacre olympique ou une Coupe Stanley. Il sait marquer, mais pas faire gagner son équipe. Reproche récurrent et inévitable. L'intéressé ne l'écarte pas. "Personne ne se souvient des losers, affirmait-il après l'élimination des Caps au premier tour des playoffs l'an dernier face à New York. La victoire vous donne tout. On ne se souvient que de ceux qui gagnent." On se souviendra d'Ovechkin, quoi qu'il advienne d'ici la fin de sa carrière. Mais sa place dans la légende se jouera aussi à l'aune de son palmarès final.
picture

ovechkin

Crédit: Imago

Il est fiancé à Maria Kirilenko

C'était au mois de novembre 2011. Sur son compte Twitter, Alex Ovechkin confirmait les rumeurs grandissantes autour de sa liaison avec la joueuse de tennis Maria Kirilenko: "Elle est ma reine". Le 31 décembre 2012, le couple annonçait officiellement ses fiançailles. Le couple s'était rencontré au mariage… d'un hockeyeur et d'une tenniswoman. Le 16 juillet 2011, Elena Dementieva épousait en effet Maxim Afinogenov. Elle avait invité Maria. Il avait convié Alexandre. La "légende" veut que Maria ait attrapé le bouquet… Cette relation a fait le malheur des photographes de Washington, habitués à prendre des clichés de la mégavedette locale dans les boites de nuit auprès de diverses blondes. Ovi s'est rangé. "Elle a une excellente influence sur moi, c'est une sportive de haut niveau, assure le Russe. Elle connait et comprend les exigences de la compétition, c'est important pour moi".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité