Retour du métal à l'horizon ? Le Top 10 des chances de médaille française jeudi

Resté au pied du podium à Londres, le duo Gauthier Klauss - Matthieu Péché vise non seulement le podium mais surtout l'or jeudi en canoë biplace, discipline appelée à quitter le programme olympique. Ils ont pris la deuxième place des qualifications derrière la paire slovaque Ladislav et Peter Skanta. Leur quatrième place en 2012 les avait meurtris mais elle a aussi soudé encore plus fort les deux amis d'enfance, qui semblent avoir franchi un nouveau cap depuis 2014. Ne pas monter sur la boite serait une terrible désillusion pour eux.

C'est parti pour la piste au vélodrome olympique et le premier grand rendez-vous, jeudi, sera une des épreuves fétiches des Français : la vitesse par équipes. Depuis 2000 et le titre de Sydney, ils ont toujours figuré sur le podium. Ne pas décrocher de médaille serait donc une déception pour le trio tricolore, composé cette fois de Michael D'Almeida, François Pervis et Grégory Baugé. Attention toutefois : les favoris sont désormais les Néo-Zélandais et lors des récents Mondiaux débuts mars, les Bleus n'avaient pris que la quatrième place. "On a une très bonne équipe. On ne sera pas loin de la gagne", a promis Pervis.

Les Jeux de Rio ont commencé par une belle frayeur pour le quatre sans barreur tricolore, qui a dû passer par les repêchages pour se hisser en demi-finales. Là, Franck Solforosi, Thomas Baroukh, Guillaume Raineau et Thibault Colard ont signé le deuxième meilleur temps. Médaillés de bronze l'an dernier aux Championnats du monde, ils satisferaient sans doute d’un résultat identique. Cette saison, ils ont compilé deux quatrièmes places en Coupe du monde. A 16h44, il leur faudra gagner au moins une place pour ne pas quitter Rio frustrés. Mais sur le papier, c'est la meilleure chance de médaille française en aviron ce jeudi.

Après l'échec inattendu et pénalisant pour le bilan tricolore de Gévrise Emane mercredi, la pression sera forte sur les épaules d'Audrey Tcheuméo. Médaillée de bronze à Londres en -78 kg, elle a depuis décroché à nouveau du bronze puis de l'argent aux Mondiaux en 2013 et 2014. La Francilienne entrera directement en huitièmes de finale et évitera dans sa partie de tableau la championne du monde en titre, la Japonaise Mami Umeki. Si elle est à son meilleur niveau, elle a un coup à jouer.

Plus que deux chances de médaille chez les hommes pour le judo français. A la veille de l'entrée en lice de Teddy Riner si attendu, Cyrille Maret va tenter jeudi de décrocher la première très grande médaille de sa carrière. Le jour de ses 29 ans (il est né le 11 août 1987), le Bourguignon va disputer ses premiers Jeux Olympiques (il était à Pékin en 2008 comme… sparring-partner de Riner). Malheureux lors des derniers Mondiaux (il avait échoué à un combat du podium), il compte parmi les outsiders jeudi. Premier objectif, atteindre les quarts de finale, où il pourrait affronter le Belge Nikiforov, médaillé de bronze aux Mondiaux 2015 et récent vice-champion d'Europe. Un client, donc.

La France sera présente dans pas moins de quatre finales jeudi sur les eaux de la lagune Rodrigo de Freitas. Germain Chardin et Dorian Mortelette (finale à 15h45 heure de Paris), médaillés lors de leurs deux participations (bronze à Pékin en quatre sans barreur et argent à Londres en duo), en font partie. Ils briguent une troisième médaille historique qui les installerait dans l'histoire de leur sport. L'or parait promis au duo néo-zélandais Bond-Murray, mais derrière, tout est ouvert. Chardin et Mortelette ont signé le 4e temps des demies.

Les Français ont donc bouclé les épreuves individuelles avec une seule médaille, en bronze, malgré un bilan d'ensemble satisfaisant (sept quarts de finaliste, trois demi-finalistes). A partir de jeudi, ils espèrent remplir leur besace lors des épreuves par équipes. Les filles de l'épée sont les premières à se lancer dans la course au podium. Quatrième des Mondiaux l'an passé, elles espèrent gravir au moins une marche. Menées par Lauren Rembi, quatrième de l'épreuve individuelle samedi, elles seront opposées à la Russie en quarts de finale. Les Russes ont fait un flop le week-end dernier en disparaissant toutes avant les huitièmes !

Outre le Deux de pointe et le Quatre sans barreur évoqués plus haut, l'aviron français aura, si le temps le permet, deux autres bateaux en finale jeudi, tous les deux en deux de couples. Hélène Lefebvre et Elodie Ravera-Scaramozzino ont arraché leur place en finale avec le 6e temps des demies. Matthieu Androdias et Hugo Boucheron également. A priori, il leur sera donc difficile, mais pas impossible, d'aller accrocher une médaille.

Le tir français est en berne pour l'instant au Brésil. Il voit une nouvelle opportunité s'offrir à lui jeudi avec le tir à la carabine trois positions (debout, couché et un genou à terre) et la présence de Laurence Brizé, qui devra d'abord se qualifier pour la finale. A 40 ans, elle dispute ses troisièmes Jeux olympiques, mais les premiers dans cette épreuve, puisqu'elle a tourné le dos au tir à 10 mètres après Londres.