Jean-Claude Killy quitte le CIO après 19 ans de bons et loyaux services

"J’ai 70 ans, il faut que je bouge" a affirmé Jean-Claude Killy dans l’équipe magazine publié ce samedi. Membre du CIO depuis 1995, Jean-Claude Killy souhaite stopper l’aventure au sommet : "J’arrête parce que, avec les Jeux d’hiver de Sotchi, quand on a fait comme moi la campagne de Russie pendant sept ans, il est difficile de trouver, à mon âge, quelque chose d’autre d’aussi riche, d’aussi excitant, plaide-t-il toujours dans l’hebdomadaire. J’arrête parce que mon olympisme a commencé aux Jeux d’Innsbrück il y a cinquante ans, j’étais skieur. Un demi-siècle juste, dont presque vingt ans passés au CIO".

Triple médaillé d’or aux Jeux de Grenoble en 1968, Killy est l’un des symboles de l’olympisme en France. Il a reçu cette semaine l’ordre du mérite au Kremlin avant de tirer un trait définitif sur sa carrière olympique. Plus ancien membre français du CIO, Jean-Claude Killy avait laissé entendre à l'automne dernier que sa mission à Sotchi serait sa dernière au Comité international olympique. "Je vais peut-être arrêter. La jeunesse arrive: Tony Estanguet vient d'entrer au CIO...", avait-il expliqué en octobre en référence au triple champion olympique de canoë, devenu membre du CIO.

Membre du CIO depuis 19 ans, Jean-Claude Killy avait présidé la Commission de coordination des JO de Sotchi mais aussi de Turin en 2006. Il fut également membre du Comité de réforme du CIO, après le scandale lié aux conditions d'attribution des Jeux de Salt Lake City en 2002. Avant son entrée au CIO, il avait co-présidé, avec Michel Barnier, le Comité d'organisation des Jeux d'Albertville en 1992. Avec le départ de Jean-Claude Killy, qui réside en Suisse, la France aura deux membres du sein CIO: Guy Drut et Tony Estanguet.