Pékin accueillera les Jeux d'hiver en 2022 et entre dans l'histoire

Un jour historique. La nomination de Pékin en tant que ville hôte des Jeux Olympiques d’hiver 2022 par le Comité International Olympique, vendredi à Kuala Lumpur, est une grande première dans l’histoire des Jeux. La ville chinoise va devenir la première à avoir accueilli à la fois les JO d’été (2008) et ceux d’hiver. Almaty, ville du Kazakhstan, était sa seule rivale. Elle a échoué de peu. A quatre voix.

Avec cette victoire, Pékin et la Chine continuent leur croissance sportive exponentielle. En 1952, les Chinois débarquaient sur la scène olympique. Il y a 31 ans, à Los Angeles, l’Empire du milieu décrochait l'or pour la première fois, grâce à Li Ning, en gymnastique. En 2022, la Chine aura accueilli les Jeux d'été et d'hiver, comme huit pays avant elle, parmi lesquels la France, la Russie ou l'Allemagne.

Comme lors de sa victoire en 2001 pour l’obtention de l’évènement en 2008, Pékin a pu compter sur une puissance financière énorme. Il y a sept ans, la Chine avait fait exploser les records en dépensant 26 milliards d’euros pour deux semaines de compétitions. Ceux d’hiver en 2022 sont annoncés plus modestes avec un budget de 2,78 milliards d’euros (sans les coûts liés aux transports). Une somme rendue possible alors que la ville a affirmé vouloir réutiliser l’héritage de 2008, comme le Nid d’oiseau, lieu des cérémonies d’ouverture et de clôture. Un avantage que n’avait pas sa concurrente, Almaty.

En 2022, Pékin ne sera pas seule. La capitale formera un tandem avec Zhangjiakou. Située au nord-ouest de Pékin, la cité sera chargée d’organiser toutes les compétitions exceptées le ski alpin, le bobsleigh, le skeleton et la luge. "Nous voulons montrer à notre pays que les activités physiques de plein air ne commencent pas en avril pour se terminer en octobre", avait déclaré Wang Hui, porte-parole de la candidature il y a quelques jours. Pour continuer un développement qui ne semble pas prêt de donner signe d’essoufflement.