Des chances de médailles de tous les côtés : le Jour J pour les Bleus, c'est aujourd'hui !

Sur le papier, c'est l'arme la plus forte de l'escrime française. Une constante au XXIe siècle. Les trois tireurs français engagés mardi en individuelle sont tous capables de devenir champion olympique. Gauthier Grumier, actuel numéro un mondial, a été trois fois médaillé aux Mondiaux mais jamais sacré et les Jeux ne lui ont pas réussi jusqu'alors. A 32 ans, le Nivernais espère enfin rafler la mise à Rio. Yannick Borel, 5e mondial et champion d'Europe 2016, et le benjamin Daniel Jérent, 6e mondial, sont eux aussi ambitieux. Une absence de médailles mardi serait clairement une gigantesque déception.

Avec Teddy Riner, voilà sans doute la meilleure chance de médaille d'or à Rio pour l'équipe de France de judo. Clarisse Agbegnenou, médaillée d'argent (2013), d'or (2014) et à nouveau d'argent (2015) lors des trois Championnats du monde ayant séparé Londres de Rio, est une des grandes favorites dans sa catégorie. Fort de ce bagage, il serait très décevant de ne pas la retrouver a minima sur le podium des -63 kg. Sa grande régularité et sa victoire autoritaire au Grand Slam de Paris l'hiver dernier en font un atout très sûr. Tina Trstenjak, qui l'a battue en finale des Mondiaux 2015, et Miku Tashiro, pourraient à nouveau être ses plus sérieuses rivales.

Deuxième derrière l'Allemagne dimanche après le dressage, la France a reculé au troisième rang lundi après le cross. Les Français sont désormais… devant les Allemands mais derrière l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Tout se jouera mardi lors de la toute dernière journée, avec le saut d'obstacles. Les Bleus n'ont pas quitté le podium depuis trois jours et le dressage, leur habituel point faible, s'était bien passé. Mais les écarts restent ténus et la menace allemande, grande favorite initialement, a de quoi inquiéter. La hiérarchie peut encore évoluer.

Une nouvelle ère va s'ouvrir mardi en canoë monoplace. Celle de l'après Tony Estanguet, sacré trois fois lors des quatre derniers olympiades. Parmi les candidats à l'héritage figure en bonne place un autre Français, Denis Gargaud, qui aimerait prolonger l'hégémonie française sur la discipline. La course au podium s'annonce très ouverte, les prétendants ne manquent pas mais le Marseillais, champion du monde en 2011, a rassuré en signant le deuxième temps des séries dimanche. Il devra d'abord éviter le piège des demi-finales avant de tout lâcher pour conquérir une médaille.

Mardi sera décerné le titre par équipes en concours complet mais également en individuel. Là aussi, le classement évolue au fil des jours. Lundi soir, à l'issue du cross, Nicolas Astier pointait à la troisième place. Il n'est devancé que par l'Australien Christopher Burton et l'Allemand Michael Jung, double tenant du titre olympique. "On était venus pour la médaille par équipes. Mais une deuxième médaille nous irait bien aussi", sourit l'entraineur national, Thierry Touzaint. Réponse(s) mardi.

Voilà encore une valeur sûre de l'équipe de France. Comme Clarisse Agbegnenou, Loïc Pietri a lui aussi figuré systématiquement sur les trois podiums planétaires de l'Olympiade, avec un titre au passage, en 2013, suivi du bronze en 2014 et de l'argent en 2015. A 25 ans, il a du bagage désormais et il est donc plus que clairement candidat au podium, au minimum. La catégorie des 81 kg est toutefois dense et ouverte. Méfiance, donc. Mais après trois journées passées à faire de la figuration, l'équipe de France masculine tient enfin sa première véritable opportunité de médaille.

Ce sera la dernière grande course internationale de Yannick Agnel. Le désormais ex-champion olympique du 200m a promis de tout donner, mais pas sûr que cela suffise. Toutefois, le relais tricolore apparait suffisamment solide pour venir titiller le podium, avec Jérémy Stravius en fer de lance, Agnel donc, mais aussi Jordan Pothain, Grégory Mallet ou Lorys Bourelly. La médaille sera difficile à atteindre avec les Etats-Unis, l'Australie ou la Grande-Bretagne, mais pas impossible si tous les relayeurs sont à leur meilleur niveau.

La bonne nouvelle ? Charlotte Bonnet est en finale du 200 mètres nage libre. Elle est donc en course pour un podium. La mauvaise ? Elle se trouve dans une épreuve ultra-relevée. Katie Ledecky, Sarah Sjojstrom, Federica Pellegrini… Rien qu'avec ces trois nageuses, la route du podium semble barrée à la Niçoise, qui n'a signé que le septième temps des demi-finales lundi soir. Pour accrocher une médaille, il faudra qu'elle sorte la course de sa vie, et même un peu plus, et espérer que d'autres soient en dedans. Vous l'aurez compris, ça fait beaucoup de "si"...