Ce mardi, des chances de médailles sur l'eau, le ring et les pistes

Quoi qu'il arrive, une médaille assurée ce mardi. En se qualifiant pour la finale de sa catégorie, Sofiane Oumiha fera tomber ce mardi de l'argent ou de l'or dans l'escarcelle tricolore. Le Toulousain de 21 ans affrontera à 0h15, dans la nuit de mardi à mercredi, le Brésilien Robson Conceição. Dans une journée capitale pour la boxe tricolore, puisque Bauderlique disputera sa demi-finale, alors que Tony Yoka et Sarah Ourahmoune boxeront eux pour assurer une demie et une médaille de bronze au minimum. Oumiha pourrait décrocher le premier titre olympique français en boxe depuis Brahim Asloum en 2000.

Pour l'instant, c'est la soupe à la grimace du côté tricolore. Certes, il y a eu du bronze en vitesse par équipes, mais le tournoi individuel a tourné au fiasco, notamment pour François Pervis, éliminé dès les repêchages. Loin de la forme qui l'avait vu survoler la piste mondiale en 2014 et 2015, le Mayennais mise désormais tout sur le keirin. Double champion du monde en 2014 et 2015, il a abandonné son titre à l'Allemand Joachim Eilers cette année. Mais en keirin, cette foire d'empoigne ultra-tactique, on le sait, tout est possible. Jason Kenny tentera lui le doublé après avoir écrasé la vitesse. A noter que, côté français, Michael D'Almeida est également engagé.

Sarah Guyot s'est qualifiée pour la finale du 200m des régates de kayak monoplace et elle tentera donc de décrocher un podium mardi dans cette épreuve sur la lagune Rodrigo de Freitas. Elle fait davantage figure d'outsider que de favorite. "Ça va être dur mais je pense qu'elle a une chance d'aller accrocher une troisième place. C'est ouvert", estime le directeur technique national, Philippe Graille. Guyot avait signé le deuxième temps des séries, puis le cinquième des demi-finales.

Nous l'avions déjà mis au menu lundi mais les épreuves ont été reportées à mardi en raison du manque de vent, avant que celui-ci ne se mette à souffler paradoxalement de façon tempétueuse le soir. Jean-Baptiste Bernaz va donc disputer la finale du Laser et le vice-champion du monde possède évidemment de solides chances de médaille voire de sacre olympique. Huitième à Pékin et dixième à Londres, Bernaz l'a martelé : il vise la première marche du podium. Il occupe la quatrième place du général avant cette ultime journée.

Ils étaient les immenses favoris pour l'or, forts de leurs quatre titres mondiaux consécutifs. Malheureusement, la blessure au dos de Besson, trois semaines avant les Jeux, a tout compromis. Souffrant d'une hernie discale, le Tahitien doit se déplacer la plupart du temps en… fauteuil roulant. Sur le bateau, il serre les dents et, après un début catastrophique, le tandem tricolore s'est relancé pour remonter à la 7e place. Mathématiquement, ils peuvent même encore viser la médaille d'or. Le podium, lui, est vraiment dans leurs cordes s'ils gardent le rythme des dernières régates. Réponse mardi vers 14h à Rio (19h heure française).

Si les deux ont brillamment obtenu leur ticket pour les demi-finales, le premier fut celui qui s’est montré le plus impressionnant. Les voir en finale tous les deux n’a rien d’utopique. Avec un chrono de 13"31, Bascou a titillé le temps d’Omar McLeod (13"28), grand favori à la médaille d’or. S’il veut monter sur le podium, le Français devra assurément aller plus vite et se rapprocher de son record personnel (13"12). Quant à PML, il semble retrouver de très bonnes jambes. Il n’est pas encore au niveau de son record de France (12"95) mais il possède les qualités requises pour envisager la finale.

La Française n’a eu besoin que d’un sel jet pour se hisser en finale. Après cet essai à 62,59m, Robert-Michon va tenter de faire mieux qu’à Londres et à Pékin. En 2012, elle s’était classée 5e de la finale après une 8e place obtenue en Chine en 2008. Habituée à répondre présente dans les grands championnats, la vice-championne du monde 2013 déçoit rarement.