Les notes des Bleu(e)s : Le jour de gloire est arrivé

Les cavaliers français ont régalé comme rarement. L'équipe du concours complet a offert le premier titre olympique à la France à Rio. Pour leurs premiers Jeux, Astier Nicolas, Karim Laghouag, Thibaut Vallette et Mathieu Lemoine, qui ont su tirer profiter des fautes de leurs adversaires dans l'épreuve du saut d'obstacles, ne pouvaient pas rêver mieux.

C'est le deuxième sacre pour les Français dans la discipline, après celui de 2004 à Athènes. C'était déjà fort. Mais pour ajouter une cerise à ce gâteau déjà sublime, Astier Nicolas, crucial dans le sacre par équipes, a remporté la médaille d'argent du concours complet en individuelle. Ce mardi, les cavaliers tricolores ont été tout simplement impériaux.

C'est une belle histoire. Celle d'une renaissance. En 2012, privé des JO de Londres par Tony Estanguet, Denis Gargaud a pensé à tout arrêter. Quatre ans plus tard, au terme d'une finale parfaite et d'un sans-faute synonyme d'or olympique, il a succédé à Estanguet au palmarès sur le toit de l'Olympe. Un joli clin d'œil. Gargaud a bien fait de continuer à y croire.

Les Experts ont envoyé un message à leurs adversaires. Les Tricolores, en quête d'une troisième médaille d'or olympique de suite, ont atomisé le Qatar (35-20). Pour situer la performance des coéquipiers de Nikola Karabatic, il faut rappeler que ce match était tout simplement une réédition de la finale du dernier championnat du monde, qu'ils avaient remportée (25-22) début 2015. Ce mardi, les Bleus ont pris date. Comme rarement.

Ouf ! Enfin une médaille pour l'escrime française, la première depuis huit ans. Une récompense méritée pour un groupe globalement performant mais qui avait manqué de réussite avec les quatrièmes places de Lauren Rembi à l'épée et Manon Brunet au sabre. Le bronze, donc, pour Gauthier Grumier, numéro un mondial et favori, qui rêvait sans doute d'autre chose. Mais une médaille olympique, ce n'est pas rien, ni pour lui ni pour l'équipe de France. Malgré tout, on ne peut s'empêcher de penser que le trio Grumier-Borel-Jérent avait les moyens de faire encore mieux. Après tout, comme nous l'a soufflé l'entraîneur Hugues Obry lui-même, ils avaient même "rêvé à un triplé en voyant le tableau".

Bien sûr, elle avait du mal à masquer sa déception à l'issue d'une finale qu'elle n'a jamais maîtrisée, submergée par l'agressivités de la Slovène Tina Trstenjak. Mais, à 23 ans et pour ses premiers JO, Clarisse Agbegnenou a décroché une médaille d'argent pleine de promesse et débloqué les compteurs du judo français. Alors chapeau. Malgré tout.

Face à la Nouvelle-Zélande, les joueuses de Philippe Bergeroo ont livré une copie très propre en retrouvant leur efficacité passée momentanément sous l'éteignoir contre les Américaines. Ce mercredi, il n'y a pas eu photo, même si la France a pris son temps avant de s'envoler. Mention spéciale à le Sommer qui a ouvert la voie, Cadamuro, auteure d'un doublé, et Thomis dans tous les bons coups. Vivement les quarts face au Canada.

Entre les éliminations très prématurées de Stravius et Mignon sur le 100m, celle inattendue du relais 4x200m, et surtout le psychodrame autour du forfait de Yannick Agnel pour ce même relais, la natation française a malheureusement offert un bien triste spectacle mardi, laissant entrevoir des lendemains difficiles entre la DTN et ses nageurs. Il n'y a toujours qu'une seule médaille au compteur et on peut commencer à redouter qu'il n'y en ait pas beaucoup d'autres dans le bassin olympique de Rio. Charlotte Bonnet, seule finaliste mardi soir, a pris la 8e et dernière place du 200 libre. Il incombe désormais à Florent Manaudou, en tant que leader légitime, de sortir la tête de son équipe de l'eau.