Les notes des Bleus : Un lundi noir de A à Z

La déception est énorme. Au terme d'une finale complètement dingue, Renaud Lavillenie s'est paré d'argent. Seulement. Lui avait évidemment débarqué à Rio avec un seul métal en tête : l'or. Le même que celui décroché à Londres en 2012. Mais le perchiste clermontois, qui a signé un concours de haut vol, est tombé sur plus fort que lui. Sur un athlète qui a réalisé le saut de sa vie pour décrocher le titre olympique. Et ça, il ne pouvait rien y changer.

Mahiedine Mekhissi a répondu aux attentes. Yoann Kowal aussi. Mekhissi, double vice-champion olympique (2008 et 2012), a une nouvelle fois atteint la finale des Jeux du 3000 m steeple en contrôlant sa série. Il aura un coup à jouer mercredi. Yoann Kowal a lui dû lui batailler pour être aussi de la partie. Mais le champion d'Europe 2014 va participer à la finale, ce qui était son objectif pour sa première aux Jeux.

Battue d'un rien contre la Croatie (28-29), l'équipe de France a engrangé de la confiance avant les quarts de finale. Face au Danemark (33-30), les Bleus ont idéalement préparé la suite. Ils ont mis la manière et ont reposé leurs cadres. Luc Abalo et Michaël Guigou n'ont pas joué. Nikola Karabatic et Thierry Omeyer ont eux attendu la 40e minute avant de rentrer. Daniel Narcisse (8 buts) s'est lui rassuré alors que Kentin Mahé (9 buts) et Valentin Porte (6 buts) se sont mis en évidence. Claude Onesta n'en attendait pas moins de ses joueurs.

Qu'a-t-il à se reprocher ? Finalement pas grand-chose. En finale du 800m, PAB a tout tenté pour monter sur le podium. Devant lui, David Rudisha était trop fort. Encore une fois. Comme à Londres il y a quatre ans. Le Français s'est lui accroché jusqu'à 100m de l'arrivée. Il lui en a manqué "un peu" pour arracher une médaille. L'Américain Murphy, passé tout près de la sortie en demi-finale, en a profité et l'a passé à 30m de la ligne. Dur...

Un mouvement solide, simplement quelques réceptions perfectibles et Marine Boyer a laissé échapper le podium en terminant 4e à la poutre (14,600) juste derrière la star américaine Simone Biles (14,733). Deux légers déséquilibres lui ont coûté cher : quelques dixièmes et la médaille de bronze. Mais la jeune Française de 16 ans a signé un concours honorable et donné rendez-vous pour 2020.

Deux sur trois. Si Dimitri Bascou et Pascal Martinot-Lagarde ont décroché avec brio leur ticket pour les demi-finales sur les haies hautes, Wilhem Belocian est resté à quai. Coupable d'un faux départ, le Français a été logiquement mais cruellement disqualifié.

Journée mi-figue mi-raisin pour les Bleus de la boxe. Si Estelle Mossely s'est assurée une médaille en dominant assez nettement l'Italienne Irma Testa, Christian Mbilli a été éliminé en quart de finale en -75 kg, s'inclinant aux points contre le champion du monde en titre, le Cubain Arlen Lopez. Elie Konki (-52 kg) a été éliminé en 8es de finale alors que Souleymane Cissokho a dû se contenter du bronze en - 69 kg face au Kazakh Daniyar Yeleussinov.

Rio n'a pas vraiment souri à Alexandra Tavernier. La jeune Française de 22 ans, médaillée de bronze aux Mondiaux 2015, a été à la peine au Stade Olympique de Rio lors du concours du lancer du marteau. En qualifications où elle a arraché de justesse son billet mais aussi en finale. L'Annecienne n'a validé qu'un seul jet en finale. Et il a été mesuré à 65,18m. Loin de son record personnel de 74,39 m. Et forcément insuffisant pour espérer une breloque. Elle échoue ainsi à la 11e de la finale.

Grosse déception pour le pistard français. Premier à l'issue de la première journée de l'omnium, Thomas Boudat a craqué ce lundi. Le champion du monde 2014 a, sans surprise, lâché des points sur le tour lancé. Plus surprenant, il n'a pas su tirer son épingle du jeu lors du contre-la-montre et de la course aux points. Il a finalement terminé 5e, à 20 points de la médaille. Une vraie désillusion.

L'équipe de France masculine, qui devait absolument s'imposer pour passer en quarts de finale, va repartir de Rio bredouille. Battus 3 sets à 1 par le Brésil, les Bleus de Laurent Tillie ont été éliminés dès la phase de poules. Une sortie prématurée qui marque un vrai coup d'arrêt pour les Français. Au Brésil, les champions d'Europe (2 victoires, 3 défaites) ont montré trop d'irrégularités pour viser les sommets.

L'espace de quelques instants, on a bien cru qu'Aurélie Muller avait sauvé les meubles. Après avoir raté le bon wagon, la championne du monde du 10 km en eau libre avait refait son retard dans les deux derniers kilomètres même si la Néerlandaise Sharon Van Rouwendaal en avait profité pour s'envoler définitivement. Sauf que la Française, à la lutte pour l'argent, a commis une erreur dans l'emballage final en gênant l'Italienne Rachele Bruni, selon les commissaires de course. Muller a touché en deuxième mais, disqualifiée, elle repart bredouille de Rio. Terriblement rageant.