Voile, triathlon, athlétisme… Le Top 6 des chances de médailles françaises jeudi

Rebelote. Le vent, ou plutôt son absence, a entraîné le report des épreuves prévues mercredi. Avec deux médailles, dont une en or, le bilan français est déjà meilleur qu'à Londres. Mais un peu en-deça des attentes. Il reste toutefois encore une opportunité de podium, dans le 470 féminin. A l'issue des trois dernières régates disputées mardi, Camille Lecointre et Hélène Defrance, championnes du monde en titre, sont 5e, à seulement 4 points de l'argent. Si la première place parait trop loin, la course au podium reste très ouverte avant la "Medal Race" jeudi, un peu comme avec Charline Picon ce week-end en voile. Souhaitons-leur le même dénouement.

Privés de médaille olympique en 2012, les Français Maxime Beaumont et Sébastien Jouve ont une nouvelle opportunité jeudi en kayak en ligne. Il y a quatre ans à Londres, le zéro pointé de l'équipe de France de canoë-kayak en ligne avait été d'autant plus difficile à vivre que Beaumont sur 200m en kayak monoplace (K1) et Jouve sur 200m en kayak biplace (K2) avaient chacun échoué à la quatrième place de leur finale respective. A Rio, désormais réunis à bord du K2 200m, les deux Français se sont qualifiés avec autorité mercredi en signant le 4e temps global des demi-finales pour assurer leur place en finale (14h45 heure française) sur la lagune Rodrigo de Freitas.

Quelle première journée du décathlon a sortie Kevin Mayer ! Le Français a battu son record personnel dans trois des cinq épreuves (100m, poids, 400m) disputées mercredi. Résultat, avec 4435 points, il pointe à la quatrième place du classement et compte parmi les prétendants au podium. L'Américain Ashton Eaton occupe la tête avec 4621 points, devant l'Allemand Kai Kazmirek (4500) et le Canadien Damian Warner (4489). Jeudi, place aux cinq dernières épreuves (110 m haies, lancer du disque, saut à la perche, lancer du javelot et 1500m) et, peut-être, la cinquième médaille française...

Toujours placée mais jamais médaillée, la France du triathlon compte sur Vincent Luis et ses partenaires pour décrocher du métal cette année aux JO, sur la mythique plage de Copacabana. Le podium semble encore plus atteignable avec le forfait de dernière minute du quintuple champion du monde espagnol, Javier Gomez, blessé après une chute à vélo à l'entraînement. Pour Vincent Luis, Pierre le Corre ou Dorian Coninx, il restera encore à affronter les deux autres médaillés de Londres: les frères Brownlee. Troisième mondial 2015, Vincent Luis, 27 ans, premier et pour l'instant seul Français à avoir remporté une étape des World Series, l'an dernier à Hambourg, est l'atout tricolore numéro un.

Il y a quelques semaines, nous n'aurions pas misé dessus. Quelques jours ? Peut-être pas non plus. Mais Christophe Lemaitre s'est rassuré sur 100m et sur le demi-tour de piste, sa distance de prédilection, il est en train de confirmer son retour au premier plan. Deuxième de sa demi-finale en 20"01 mercredi, il a signé le quatrième chrono de ce deuxième tour, qui a vu Justin Gatlin et Yoann Blake passer à la trappe. Devant lui, Usain Bolt, Andre De Grasse et LaShawn Merritt sont descendus sous les 20 secondes et les deux premiers, tellement faciles, paraissent presque hors de portée. S'il veut le podium, Lemaitre devra s'approcher de son record personnel (19"80), qui lui avait valu sa seule médaille planétaire, aux Mondiaux de Daegu en 2011.

Thomas Simart a pour sa part décroché une finale inespérée en C1 200m, un mois seulement après avoir été repêché in extremis par la fédération internationale après l'éviction de plusieurs pagayeurs impliqués dans des affaires de dopage. Plutôt que de partir en vacances, voici "le Clébard" (son surnom) présent en finale olympique avec l'ambition de ne rien lâcher jeudi (14h20, heure française). Comme sur sa demi-finale où il a arraché la deuxième place qualificative en jetant son bateau sur la ligne. "Apprendre ma sélection très tardivement a été une grande force pour moi. J'arrive comme un cheveu sur la soupe, prêt à tous les bouffer", a promis Simart, vice-champion du monde de la catégorie en 2010.

Sarah Ourahmoune dispute jeudi sa demi-finale face à la Colombienne Ingrit Valencia et tentera de rejoindre Estelle Mossely, elle aussi finaliste de sa catégorie. Si Ourahmoune s'incline, elle sera créditée dès jeudi du bronze. Sinon, ce sera de l'or ou de l'argent dans 48 heures. Souhaitons-lui d'attendre un peu pour être fixée sur la couleur de son métal.