Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

JO Sotchi 2014 - Avec ce doublé, on peut passer à autre chose

François-Xavier Rallet

Mis à jour 19/02/2014 à 23:54 GMT+1

Le ski alpin tricolore a décroché ses premières médailles depuis 2006. Un poids en moins et un sujet clos en plus, selon François-Xavier Rallet.

2014 JO Sotchi Pinturault Missillier

Crédit: Zoom

L’histoire du jour :

Finalement, il était inutile de tomber dans la sinistrose. On savait que collectivement, les Bleus en géant, c’était du solide. La meilleure équipe du monde même. Pinturault + Fanara + Faivre + Missillier, en Coupe du monde, cette saison, c’était quinze tops 10 et cinq podiums. De sacrées références qu’il fallait être en mesure de reproduire aux Jeux olympiques. Pas forcément le plus simple.
Après une première semaine compliquée mais plutôt conforme aux résultats vus cet hiver, quoi qu’en disent les plus défaitistes, on s’attendait à voir le déclic se produire sur les disciplines techniques. On espérait enfin tenir le nom du successeur de Joël Chenal, dernier skieur médaillé aux Jeux il y a huit ans. On n’en a pas eu un, mais deux. Plus la peine de rabâcher le discours : "vous le sentez venir le zéro pointé ?" Après ce mercredi matin, les Bleus en sont débarrassés, le compteur est débloqué. On peut espérer de belles choses en slalom et enfin passer à autre chose. Le sujet est clos. A quatre jours de la fin des Jeux, il était temps.

On a aimé :

Voir Ted Ligety et sa science du carving corriger une cocasserie historique. Quadruple vainqueur du globe de géant, double champion du monde en titre de la discipline et lauréat de vingt succès en Coupe du monde, l’Américain a comblé un manque à Rosa Khutor. Sorti à Turin, neuvième à Vancouver, le skieur de Park City s’est réconcilié avec le géant des Jeux.
Après sa première manche de mutant, on a cru qu’il allait nous refaire le coup de Sölden et des deux secondes et demie d’écart sur la ligne avec son premier dauphin. A l’arrivée, Ligety, tout en contrôle, n’a conservé que 48 centièmes sur Missillier. Déchaînés en manche finale (Missillier meilleur temps devant Pinturault), nos deux Frenchies n’ont pas voulu lui offrir le titre sur un plateau. Leur performance aura eu le mérite de rendre son sacre encore plus beau.
picture

2014 JO Sotchi Ted Ligety

Crédit: Zoom

On n’a pas aimé :

Qu’Anaïs Bescond soit la seule "à prendre" après la septième place en relais mixte. Si elle s’est ratée sur son tir couché et a tourné une fois sur l’anneau de pénalité, la meilleure Française à Sotchi (il ne faudrait pas l’oublier) ne doit pas être tenue comme l’unique responsable de la décevante performance tricolore. Ça serait trop facile. Injuste surtout. Marie Dorin-Habert, peut-être la meilleure Bleue ce mercredi, Jean-Guillaume Béatrix et Martin Fourcade, qui s’est relevé après le deuxième tir (et il a eu raison de le faire en vue du relais de samedi), ne sont jamais revenus sur les hommes devant eux et n’ont jamais fait la différence attendue. Pas suffisamment en tout cas pour que la seule performance de Bescond nous prive d’une médaille.

Juste pour savoir…

Faut-il remettre en cause tout le système du patinage de vitesse aux Pays-Bas ? Ce mercredi, Ireen Wust n’a pris que l’argent sur le 5000m, la 21e médaille néerlandaise dans cette discipline (sur 22 à Sotchi). Un drame quasi-national.
La mascotte présente au Bolchoï s’est-elle remise de la défaite de la Russie ?
Même chose pour Vladimir Poutine…

Trois stats à retenir :

1. Le titre des Finlandais en Team sprint classique est le premier obtenu aux JO d’hiver depuis 2002 et Salt Lake City.
3. L'Américaine Lauryn Williams est la troisième à gagner une médaille aux JO d'hiver et d'été. C'était précédemment le cas de Clara Hughes (patinage de vitesse et cyclisme - Canada) et Christa Luding-Rothenburger (patinage de vitesse et cyclisme sur piste - Allemagne).
13. Victorieux du relais mixte, Ole Einar Bjoerndalen est devenu, avec treize médailles, l'athlète le plus médaillé et le plus titré de l'histoire des JO d'hiver.
picture

A fan of Norway's Ole Einar Bjoerndalen waves a flag (Reuters)

Crédit: Reuters

Les trois phrases du jour :

Jean-Guillaume Béatrix : "On a raté beaucoup trop de balles pour espérer mieux. Je n'ai pas envie de décortiquer les courses et de dire qui a été bon et qui ne l'a pas été. On est quatre dans le même bateau, c'est l'ensemble de l'équipe qui n'a pas été forte. On a tous déjà raté un relais, moi le premier."
Ted Ligety : "C'est vraiment incroyable. C'est l'épreuve que je voulais le plus gagner. C'est l'épreuve sur laquelle je m'étais moi-même mis beaucoup de pression, et de s'en sortir comme cela, c'est un sentiment incroyable. Je me sens vraiment chanceux."
Thomas Fanara : "J'ai un sentiment contrasté, j'avoue. Je suis content pour eux (Missillier et Pinturault) et je suis déçu pour moi. Mais je n'ai pas vraiment de regrets."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité