Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

JO Sotchi 2014 : Pour Alexis Pinturault, c’est le métier qui rentre

François-Xavier Rallet

Mis à jour 14/02/2014 à 22:46 GMT+1

D’accord, Alexis Pinturault est passé à côté de son super-combiné. Mais pour François-Xavier Rallet, il est inutile de tirer des conclusions hâtives.

2014 JO Sotchi Pinturault

Crédit: AFP

L’histoire du jour :

Il n’a pas fallu longtemps pour voir les plus pessimistes ressortir du grenier les fantômes de Vancouver. Il y a quatre ans, comme à Lillehammer en 1994, le ski alpin tricolore était rentré bredouille de son séjour canadien. Pour l’instant, et après quatre épreuves dans le Caucase (les deux descentes et les deux super-combinés), il ne fait pas mieux. Pour autant, est-ce une raison pour noircir un tableau à peine ébauché et dessiner les traits d’un nouveau zéro pointé ?
Alors oui, ce vendredi, Alexis Pinturault n’a pas été à la hauteur de son premier rendez-vous avec les Jeux. Après une descente en demi-teinte, il a tenté le tout pour le tout lors du slalom. Et il a perdu. C’est une déception. Et celle-ci est réelle. Peut-on lui reprocher d’avoir pris tous les risques pour obtenir le plus beau des métaux ? Non. Peut-on avancer l’idée que le Français s’est vu trop beau ? Encore moins. Constater simplement l’échec n’a jamais fait avancer le skieur de Courchevel. Son discours d’après course laisse penser qu’il a déjà tourné la page. Hors de question de sombrer dans la sinistrose. Le métier rentre tout simplement. Et puis, après tout, comme Pinturault n’a cessé de le répéter ce vendredi : c’est malheureux, c’est vrai mais, finalement, ce n’est que du sport. C’est exactement l’argument avancé par Martin Fourcade après son sprint "raté". On connaît la suite.
picture

2014 JO Sotchi Alexis Pinturault

Crédit: AFP

On a aimé :

La journée des Suisses marquée par l’obtention de trois nouvelles médailles, dont deux en or et une en argent (la première de l'histoire en biathlon). Et plus particulièrement par la performance d’ensemble de Dario Cologna. Déjà vainqueur du 30km, le Grison a remis ça sur le 15km classique. Avec autorité et a réaffirmé sa suprématie après un début d’hiver compliqué car marqué par une grave blessure à une cheville. Mais plus que sa victoire, c’est son attitude de grand seigneur qui est à mettre en avant. Et notamment lorsqu’il a tenu à donner l’accolade au Népalais Dachhiri Sherpa et au courageux Péruvien Roberto Carcelen, respectivement avant-dernier et dernier de l’épreuve. Une belle preuve d’esprit olympique marqué également par le tour d'honneur de Carcelen, malgré deux côtes cassées.

On n’a pas aimé:

Cette faute de trop, encore une fois, d’Anaïs Bescond. Tout près du podium en sprint pour débuter ses Jeux, la Française a de nouveau manqué d’un rien une première médaille olympique sur le 15km. Avec des si, on mettrait évidemment Sotchi en bouteille, mais avec une seule minute de pénalité sur l’individuelle, Bescond serait en mesure de parader au Club France ce vendredi soir avec une belle médaille d’argent autour du cou. C’est encore plus rageant, quand on voit les performances de la Française sur les skis. Pour preuve, son quatrième temps en glisse.
Son geste d’humeur (elle s’est tapé le front puis a fondu en larmes) en passant la ligne a le mérite de montrer que sa motivation reste intacte. Et puis, pour rebondir, il est important de se satisfaire des points positifs, des bonheurs simples : cette cinquième place reste son meilleur résultat en carrière sur un 15km. Le mot de la fin pour la principale intéressée : "Il y a encore tout à faire, cette piste me plaît, j'ai les jambes, j'ai encore la tête alors il n'y a pas de raison. J'espère que les autres vont être crevées car moi j'ai toujours envie !"
picture

2014 JO Sotchi Anaïs Bescond

Crédit: AFP

Juste pour savoir :

Et si la seconde Marseillaise de Martin Fourcade était la dernière pour l’équipe de France ?
Avec sept médailles, dont cinq en or, la Suisse va-t-elle viser une place sur le podium du tableau des médailles ?
Le patineur Misha Ge s’est-il rendu compte que son coach n’était autre que Danny de Vito en blond ?
picture

2014 Jo Sotchi Misha Ge Montage

Crédit: Eurosport

Trois stats à retenir :

3. En s’offrant l’or du 30km et du 15km classique à Sotchi, qu’il a ajouté à celui du 15km libre de Vancouver, Dario Cologna est devenu le troisième Suisse à compter plus de deux titres olympiques, après le sauteur Simon Ammann (quatre) et l’ancienne slalomeuse Vreni Schneider (3).
3. Après celles de Turin et Vancouver, le Croate Ivica Kostelic a décroché une troisième médaille d’argent en Super-Combiné de suite. Une première dans l’histoire des JO.
43 ans et 226 jours : En inscrivant le premier des six buts finlandais contre la Norvège, Teemu Selänne est devenu le buteur le plus âgé de l’histoire du tournoi olympique de hockey sur glace.
picture

2014 Jo Sotchi Selänne

Crédit: AFP

Les trois phrases du jour :

Marie-Laure Brunet, impeccable derrière sa carabine mais incapable d’avance en skis : "En plus des jambes, j'ai mon nez, ma gorge et mes bronches qui me lâchent. Mais là, je touche le fond pour aller très haut. C'est une piste que ne pardonne pas: dès que tu te mets dans le rouge, tu y restes."
Sandro Viletta, champion olympique de Super-Combiné : "C'est un rêve pour moi, je ne pensais pas que c'était possible. Je n'aime pas prendre l'avion, j'ai dû le faire pour venir ici et cela allait. Le slalom tracé par Ante Kostelic? Pour moi, c'était un slalom parfait."
Ivica Kostelic : "On n'a pas le droit de n'être pas reconnaissant pour une médaille d'argent ou de bronze. Je pourrais en ce moment être à l'hôpital, je pourrais être en train de ramasser des déchets à Calcutta ou mourir de faim en Afrique."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité