JO Sotchi 2014 : Pour les Bleus, le cauchemar continue

… est également une des images du jour. Les larmes de Dario Cologna au moment de recevoir sa médaille du skiathlon 30 kilomètres resteront un moment fort de cette quinzaine. Pour les apprécier à leur juste valeur, il faut se remémorer qu’il y a trois mois, le fondeur suisse était au fond du trou. La faute à une déchirure des ligaments à une cheville. Pour le commun des sportifs, c’est quatre mois minimum. Pour le commun des mortels, c’est le double. Mais Le Grison de 27 ans, revenu au bout de trois, est fait d’un autre bois. Lui-même a dû être surpris par la brutalité de son attaque dans l’ultime bosse de ce 30 kilomètres. Il y a peu, il déclarait vouloir monter en puissance au fil de la quinzaine. Le voilà déjà de retour au sommet de l’Olympe, quatre ans après son sacre sur le 15 kilomètres de Whistler. Et a priori, le géant du Val Müstar ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin.

Les promesses d’Anaïs Bescond. Les plus grincheux affirmeront qu’une cinquième place, ce n’est pas une médaille. On ne peut pas leur donner tort. Mais la performance de la Française sur le sprint laisse penser que les beaux jours ne sont pas très loin pour cette équipe de biathlon. Et notamment pour elle. Vous savez, ce fameux verre à moitié plein. Si son tir a failli une fois de trop ce dimanche, la performance de Bescond sur les skis, même si elle a reconnu avoir eu mal aux jambes, est rassurante. On ne peut pas en dire autant du reste des Bleues.

La blessure et probable fin de carrière de Guilbaut Colas. Depuis le début de la saison, ses problèmes de dos, qui lui avaient gâché la vie depuis deux hivers, l’avaient enfin laissé tranquille. Il nous avait même confié début octobre avoir retrouvé la grande forme et être affamé de compétition. C’était bon signe. Le bosseur de 30 ans, sixième à Vancouver, rêvait de tenter une dernière fois sa chance olympique à Sotchi. Mais le "vieux loup" des bosses a de nouveau été stoppé dans son élan. Foudroyé, à la veille d’entrer en lice, par une rupture du ligament croisé antérieur et d’une lésion du ménisque interne survenue après une réception à l’entraînement.

Reverra-t-on un jour le champion du monde 2011 en haut d’une piste de Coupe du monde ? Probablement pas. Ce nouveau calvaire sera sûrement le dernier d’une carrière qui n’aura pas été à la hauteur du talent du bonhomme. Un vrai personnage et un personnage vrai du cirque blanc. Un chic type tout simplement.

A-t-on dit à la Finlandaise Enni Rukajarvi, argentée en slopestyle, qu’elle est devenue le premier porte-drapeau à remporter une médaille à Sotchi ?

Pour accuser un retard de deux minutes et vingt secondes de retard sur Kuzmina sans avoir commis de faute au tir, Marie-Laure Brunet s’est-elle trompée de chemin sur le sprint ? Dans la foulée, elle a annoncé qu'elle renonçait à la poursuite.

Va-t-on devoir attendre encore quatre ans de plus pour obtenir une deuxième médaille en ski de fond aux JO ?

6. En s’emparant du bronze, Armin Zoeggeler a écrit un peu plus son nom dans la légende de son sport. Le lugeur italien est devenu le premier athlète à remporter une médaille dans six Jeux Olympiques.

7. En dominant la descente olympique, Matthias Mayer est devenu le septième Autrichien à figurer au palmarès des Jeux après Toni Sailer (1956), Egon Zimmermann (1964), Franz Klammer (1976), Leonhard Stock (1980), Patrick Ortlieb (1992) et Fritz Strobl (2002).

1 sur 222. Troisième de la finale du slopestyle, Jenny Jones était la 222e sélectionnée britannique à prendre part aux JO d’hiver. Elle restera dans l’histoire pour être devenu la première à glaner une médaille sur neige.

Dario Cologna : "C’est vrai que la piste s’appelle Laura, comme ma petite amie. J’avais vu ça l’année dernière quand j’étais venu disputer l’étape de ­Coupe du monde. Je pense que cela m’a porté chance!"

Evgueni Plushenko : "C'est la première médaille (d'or) de la Russie sur ces Jeux. J'adore être le premier et j'adorerais avoir encore plus de médailles."

Aksel Lund Svindal : "C'est la course. Et si vous n'êtes pas prêt à accepter une quatrième place, c'est que vous ne pouvez pas être un compétiteur. Cela fait partie du jeu."