Euro-2013 - Teddy Riner: "J'ai relevé le défi de combattre sur une jambe"

T.R. : Ce n'est pas la plus belle, c'est sûr. Maintenant je suis content de l'avoir car la journée a été difficile pour moi, éprouvante, douloureuse. J'ai pris mon courage à deux mains, j'ai relevé le défi de combattre sur une jambe malgré ma blessure. Maintenant il va me falloir beaucoup de repos. Le boulot est fait, je suis satisfait.

T.R. : C'est une pubalgie qui descend dans les ischios et qui empêche de faire le mouvement. Suivie d'une hernie inguinale. C'est arrivé jeudi (la semaine dernière) sur la journée test et ça a tiré à nouveau lundi, et là c'était horrible. On a décidé de faire des examens. On a massé, glacé, pour essayer d'endormir la douleur. J'ai caché ma blessure à ma famille. Ils sont venus me voir toute la journée mais ils ne savaient pas. C'est super marrant ! Petite dédicace aux parents !

T.R. : A aucun moment je n'ai dit que je ne les ferais pas. Ça fait partie des aléas de la vie. On ne sait pas de quoi demain est fait, alors j'ai dit: +j'y vais, et après on verra+. Alors oui, j'ai pris un risque mais un risque calculé. Il me faut du repos et on va se remettre d'attaque.

T.R : Je mets ça sur le compte du travail. A l'entraînement, j'en fais toujours un peu plus que les autres. Je me dis que mes adversaires ne le font peut-être pas. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de lourds qui montent des cordes. Moi je le fais. Tous ce que les légers font, je m'efforce de le faire.

T.R : C'est la première fois. Tout le temps sur les phases finales, on a une petite entorse aux orteils ou aux doigts. Ça, c'est rien. Mais là, faire sur une jambe, c'est la première fois. Impossible de lancer. J'ai essayé et réessayé. Et maintenant je boîte encore plus.

T.R. : Bien sûr. Même si j'ai fait sur une jambe, je vais me servir de ça pour travailler. J'ai toujours dit qu'un jour je voulais être invincible. Pour l'instant, je ne le suis pas encore.

T.R. : Je ne pense même pas qu'ils (les entraîneurs) vont me laisser monter (sur le tapis)! Je dis ça là, maintenant. Mais c'est possible que demain (dimanche), s'ils ont besoin de moi en finale... De toute façon, j'irai à la pesée quoi qu'il arrive (samedi soir). Je ne suis pas le mec à lâcher l'équipe, même pour une blessure. Ils comptent sur moi et je veux être là. Mais ce n'est pas dit que les entraîneurs me laissent aller à la pesée ! C'est un risque à prendre encore.