Mondiaux 2017 - Du bronze par équipes pour boucler une récolte maigrelette
ParAFP
Publié 03/09/2017 à 23:51 GMT+2
MONDIAUX 2017 - L'équipe de France a conclu les Championnats du monde de judo sur une médaille de bronze dans la nouvelle épreuve par équipes mixtes, qui vient adoucir une récolte en dessous de ses espérances, dimanche à Budapest.
Récolte maigrelette
Avant de s'envoler vers la capitale hongroise, l'encadrement des Bleus avait pour ambition de se maintenir "dans les eaux" de ses moissons aux JO-2016 (cinq médailles, dont deux titres) et aux Mondiaux-2015 (six médailles, dont deux titres). Sur le papier, les Bleus avaient les moyens d'y croire, avec leur assurance tous risques Teddy Riner et leur armada féminine.
Certes, ils quittent Budapest avec deux titres, ceux de Riner (+100 kg) et de Clarisse Agbegnenou (-63 kg), qui leur permettent de sauver leur statut de deuxième meilleure nation derrière l'intouchable Japon, un rang qu'ils n'ont plus quitté depuis les Mondiaux-2010. Mais le total de médailles françaises, trois en individuel avec le bronze conquis par Hélène Receveaux (-57 kg), est le plus maigre depuis 2009 (2 or, 1 bronze déjà).
Le bronze obtenu dimanche dans l'épreuve par équipes mixtes, format qui fera son entrée au programme olympique en 2020, conclut la semaine sur une note plus douce mais ne cache pas le faux pas. "On a vécu des championnats pas terribles, donc on avait à coeur d'être performant en équipe", a reconnu Cyrille Maret. "Ça n'a pas été une bonne semaine, mais avec un sursaut d'orgueil, ils sont allés chercher cette médaille de bronze", a souligné le DTN Jean-Claude Senaud. "On va chouchouter les locomotives (Riner et Agbegnenou, ndlr) et on va essayer de tirer les wagons derrière", a-t-il résumé.
Monumental Riner
Une fois de plus, la France a pu compter sur son atout maître, qui répond invariablement au rendez-vous, saison après saison. Même sans repères, Riner a ajouté une neuvième couronne mondiale à son monumental palmarès. En dépit de treize mois sans compétition, d'un long break post-olympique, d'une série de pépins physiques, et d'une concurrence revigorée qui le réjouit.
A 28 ans, voilà Riner (2,03 m, autour de 140 kg) invaincu depuis sept ans et une série infernale de 134 combats. Indice supplémentaire de sa performance exceptionnelle: il est le seul champion olympique en titre à avoir enchaîné avec le titre mondial à Budapest. On ne sait plus vraiment quel superlatif utiliser pour qualifier ses exploits à répétition. Mais Riner est bien seul.
Derrière Riner, le désert
Côté messieurs, le bilan est sans appel: Riner excepté, aucun Français n'a atteint les quarts de finale, qui ouvrent la voie à une éventuelle médaille de bronze. C'est Kilian Le Blouch (-66 kg) qui s'en est approché le plus, éliminé en huitièmes de finale. Maret, médaillé de bronze olympique à Rio l'été dernier, a lui vécu une grosse désillusion, surpris dans les dernières secondes de son premier combat, quand le champion d'Europe 2016 Walide Khyar a chuté dès le deuxième tour.
"C'est très insuffisant. Une médaille d'or, c'est l'arbre qui cache la forêt. S'il n'y a pas Teddy, c'est zéro. En plus, on perd des combats sur lesquels on mène. Il va falloir se remettre en question", a regretté Franck Chambily, le responsable de l'équipe de France masculine, pour qui le hic réside dans "la gestion des combats".
En demi-teinte côté féminin
Côté dames, les sourires sont venus d'Agbegnenou, sacrée pour la deuxième fois après 2014, et de Receveaux, montée sur son premier podium mondial. On savait que la championne olympique en titre Emilie Andéol (+78 kg) souffrait de ses deux genoux, que la vice-championne olympique 2016 et quadruple championne d'Europe Audrey Tcheuméo (-78 kg) s'était fait mal à la même articulation dans la dernière ligne droite. Mais on attendait plus d'une équipe riche aussi de Priscilla Gneto, championne d'Europe en titre des -57 kg, disqualifiée comme aux JO-2016, Amandine Buchard (-52 kg) ou encore Margaux Pinot, vice-championne d'Europe des -63 kg au printemps.
"On va travailler pour performer dans trois ans (aux Jeux de Tokyo, ndlr), mais surtout pour performer à Paris en 2024", anticipe Senaud. "C'est un grand challenge. Tokyo, c'est un passage, mais on n'a pas le droit de louper les JO en France."
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