Marquez, Dovizioso, Rossi, Vinales… : Les meilleurs et les pires pilotes au départ

Le titre 2016 ira sûrement à Marc Marquez, Valentino Rossi ou Jorge Lorenzo. L'Espagnol du HRC en est là d'abord par la force de sa régularité : il a été le seul au rendez-vous de tous les drapeaux à damier quand l'Italien enregistrait trois abandons et le Majorquin deux.

Que ce soit par leur faute ou celle de leur mécanique, les as de Yamaha ont pris du retard dans ce domaine. Et Marquez s'est donné un confort supplémentaire en collectant cinq pole positions (et même une sixième samedi), contre deux à Rossi et trois à Lorenzo. Parce que c’est forcément mieux d’avoir moins de pilotes à gérer autour de soi au coup d'envoi.

Pour être précis, Marquez a converti jusque là trois de ses cinq positions de pointe en victoires, et Rossi et Lorenzo respectivement une sur deux et deux sur trois. Mais c'est vrai, si Rossi est dans une meilleure forme sur le tour chrono que les années passées, il ne fait pas de la pole une obsession mais plus un bonus quand sa machine est prête pour la course.

Finalement, c'est sûrement plus la faculté d'un pilote à bien attaquer ses courses qui compte. Est-ce que l'un d'eux en a plus fait une force que d'autres depuis le début de la saison, on peut se le demander. Dans ce registre, ce sont évidemment les cas de Marc Marquez, Valentino Rossi et Jorge Lorenzo qui nous intéresse d'abord.

On le sait, avec six pole positions, Marquez se donne régulièrement un avantage cette année, qu’il convient de pondérer car dans cette position on risque surtout de reculer… La preuve ? En 13 Grands Prix cette saison, MM93 a cédé sept fois une à deux places sur le premier tour. Le plus surprenant dans tout ça, c’est que le champion du monde 2013 et 2014 n'a surpassé qu'une fois sa place de grille, en grattant deux positions à Silverstone (il était qualifié 5e).

Pour ce qui est de Lorenzo et Rossi, les bilans sont plus équilibrés : ils ont gagné des places dans le premier tour lors de quatre GP cette année. Et l'Espagnol a conservé sa place qualificative à cinq reprises et rétrogradé dans la hiérarchie quatre fois, et l'Italien l'inverse (quatre et cinq fois).

A part ça, on peut ajouter que Lorenzo a fait +4 places dans le tour 1 au Mugello et Rossi +2 au Sachenring. Voilà pour leur gains les plus importants...

On le voit, les marges sont finalement faibles et le tout est de ne pas accumuler les pertes comme Marquez, qui a glissé de 11 places sur les premiers tours des 13 GP disputés jusque-là, contre 8 à Rossi et 4 à Lorenzo. L'explication serait alors de dire que Marquez joue la prudence, ce que sa position au championnat justifierait.

Par ailleurs, et pour sortir du cercle de ces trois ténors, on peut souligner que le meilleur partant est sûrement Andrea Dovizioso, qui a réussi à doubler lors du 1er tour sur 11 GP cette saison. Mais c’est un paradoxe, il n’a pas encore converti cet atout en victoire.

A l'inverse, qui est le moins opportuniste des pilotes de pointe ? Sans hésitation Maverick Vinales, qui a rétrogradé lors de sept Grands Prix dans le 1er tour, alors qu’il n’a pas les mêmes problèmes à gérer que Marc Marquez en tête de grille... Pour être plus plus équitable, on peut le situer par rapport à un pilote comme Andrea Dovizioso, souvent proche de lui sur la grille. Et là effectivement, les taux réussite sont très différents.

C'est vrai, l’Espagnol a vu neuf pilotes lui passer devant d'entrée au Mugello mais son bilan du premier tour reste inquiétant avec un recul de 24 places en tout ! Sa Suzuki est-elle en doute ? La part de l'humain et de la machine est difficile à faire mais une chose est sûre : il devra corriger ces stats au contact de Valentino Rossi chez Yamaha en 2017.

Enfin, la palme du pilote le plus catastrophique va à Hector Barbera : par 12 fois en 13 GP, il a reculé d'entrée au classement.