MOTOGP - Auteur d'un festival pour la pole, Marc Marquez (Honda HRC) n'est pas rassasié

Marc Marquez (Honda HRC) avait déjà assommé tout le monde en décrochant le titre au Japon. Ce samedi, à Phillip Island, il a remis un énorme coup de massue. Largement plus fort que la concurrence dans les conditions changeantes d'Australie, l'Espagnol a décroché sa septième pole position saisonnière. Ses principaux rivaux, Jorge Lorenzo (Yamaha Factory), douzième, et Valentino Rossi (Yamaha Factory), quinzième, ont agonisé. Cal Crutchlow (Honda LCR) et Pol Espargaro (Yamaha Tech3) en ont profité pour tirer leur épingle du jeu.

Marquez est resté sur sa planète. Celle où même l'exercice du tour rapide sous une météo capricieuse et sur l'un des circuits les plus exigeants de la planète paraît facile. Celle où le spectacle et la prise de risque priment.

Sur une piste humide mais séchante, alors que l'ensemble du plateau a minimisé le danger en optant pour des gommes "pluie" ou "intermédiaire", le prodige de Cervera a choisi d'utiliser les slicks. Il s'est bridé un tour pour les tester. Avant d'entamer un festival de 8 minutes où il a, à chaque passage de la ligne, abaissé ses propres marques. Remarquable.

Grâce à un dernier chrono établi en 1'30"189, le leader du HRC a relégué Cal Crutchlow (Honda LCR), toujours épatant dans ces circonstances, à 0"792. Un premier gouffre. Pol Espargaro (Yamaha Tech3) a tiré profit d'une belle aspiration sur son frère Aleix pour accrocher la première ligne. Mais il a échoué à 0"918 de la référence. Les cadors, eux, n'ont pas existé.

Humiliés par la leçon du poleman, pénalisés par leurs hésitations stratégiques, Lorenzo et Rossi s'élanceront depuis la deuxième partie de la grille. Loin, très loin, du champion du monde. Ils ont pourtant une bataille à disputer : accrocher la place de dauphin au classement. Et ramasser les dernières miettes laissées par Marquez.