GP de Saint-Marin - Valentino Rossi (Yamaha) pilote à domicile pour affirmer son pouvoir

Valentino Rossi (Yamaha Factory), qui a repris seul les commandes du championnat du monde MotoGP après sa victoire en Grande-Bretagne fin août, aura l'occasion dimanche d'accroître encore son avance lors du Grand Prix de Saint-Marin qui se dispute à dix kilomètres de son domicile.

"Certes il y aura une grosse pression sur moi de la part des supporters, des amis et de la famille mais Misano est un circuit que j'adore", a annoncé le septuple champion du monde italien, vainqueur à trois reprises sur ce court tracé sinueux implanté à quelques encablures de la mer Adriatique.

Son principal et dorénavant seul adversaire pour le titre, son coéquipier Jorge Lorenzo, peut également se targuer de trois victoires à Misano. Un circuit qui réussit particulièrement à Yamaha puisque la marque aux trois diapasons a remporté, grâce à ces deux pilotes, six des huit éditions disputées jusqu'à présent.

"A Silverstone, la pluie m'a empêché de monter sur le podium mais douze points de retard, cela se rattrape lorsqu'il reste six courses avant la fin du championnat", a estimé Lorenzo.

En Angleterre, le podium du MotoGP a été à 100% italien, une rareté vu l'omniprésence des pilotes espagnols. Au GP de Grande-Bretagne, Marc Marquez (Honda HRC) a une nouvelle fois chuté cette saison et est désormais relégué à 77 points de Rossi. La marche paraît un peu haute à franchir, même pour le surdoué catalan.

En outre, il reste sur une faute de pilotage à Misano l'an passé, qui ne lui avait permis de grappiller qu'un seul point après avoir chuté à basse vitesse et être reparti bon dernier. Un faux pas aux conséquences minimes en 2014, une saison qu'il avait survolée avec 13 succès (dont 10 d'affilée) sur 18 possibles.

Sacré champion du monde lors du GP du Japon, Marquez (3 victoires cette saison) pourrait attendre la dernière manche à Valence pour connaître son successeur tellement Rossi (4 victoires) et Lorenzo (5 victoires) se rendent coup pour coup.

Rossi, qui avait goûté aux joies de la victoire l'an passé après cinq ans d'abstinence en Italie, apparaît beaucoup mieux armé cette saison pour collectionner de nouveaux succès. "Nous avons testé la moto un peu avant la pause de l'été sur ce circuit et j'espère que les données recueillies vont nous être utiles pour trouver rapidement les bons réglages", a néanmoins considéré Marc Marquez qui ne devrait pas faire que de la figuration sur ce circuit, l'un des trois où il n'a jamais gagné en MotoGP. Son coéquipier Dani Pedrosa a été le seul à faire gagner une Honda à Misano en 2010.

Les Ducati Desmosedici GP15, elles, brillantes à Silverstone (2e et 3e), auront du mal a rééditer cette performance par temps sec à Misano, à une centaine de kilomètres de Bologne, siège du constructeur italien. En revanche, Bradley Smith et Pol Espargaro, les équipiers de l'écurie française Yamaha Tech3, pourraient tirer toute la quintessence de leur M1 au châssis si rigoureux.