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Motegi improbable

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/03/2011 à 11:24 GMT+1

Les terribles conséquences du tremblement de terre et du tsunami qui ont atteint le Nord-Est du Japon vendredi laissent peu de possibilités au pays d'organiser la 3e manche du Mondial MotoGP à Motegi, le 24 avril.

2011 GP du Japon Honda Dovizioso

Crédit: AFP

Au Japon, organiser une épreuve MotoGP est devenue une préoccupation dérisoire - à la limite de l'indécence pour tout dire - depuis qu'un violent séisme, suivi d'un dévastateur tsunami, a frappé la côte pacifique du pays, vendredi près de Sendaï. La Dorna, organisatrice du Mondial de vitesse, n'a pas encore réagi officiellement, mais les tragiques conséquences de la catastrophe laissent peu de chance à Motegi de recevoir la 3e manche de l'élite de la vitesse sur deux roues, le 24 avril prochain. Le "Twin ring" est précisément situé dans la zone meurtrie, à environ 200 km au sud de Sendaï et 80 km au nord de la capitale, Tokyo.
On ignore encore l'état exact du circuit et des installations. Cependant, une forte explosion d'origine inconnue est intervenue samedi à la centrale nucléaire Fukushima n°1, à environ 170 km du circuit. Un nuage blanc s'est diffusé au-dessus du site, des employés ont été blessés et les personnes présentes ont reçu des radiations d'une quantité seulement tolérée pour l'ensemble d'une année. Selon l'agence de presse nipponne Kyodo, la déflagration pourrait être due à de l'hydrogène utilisé pour le refroidissement de la centrale. L'Agence de sécurité nucléaire et industrielle a gradué l'incident au niveau 4 sur une échelle de 7 et a avancé l'hypothèse d'une fusion dans le réacteur. Le porte-parole du gouvernement a assuré que le caisson du réacteur n'avait subi aucun dommage.
Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a ordonné l'évacuation de 45.000 personnes dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale et la télévision publique NHK a recommandé à la population située dans un plus large périmètre encore de ne pas sortir et de fermer les ouvertures des habitations. Par chance, le vent paraît éloigner une éventuelle pollution vers l'océan Pacifique.
Ce danger, ajouté aux problèmes de refroidissement de quatre réacteurs de la centrale Fukushima N°2, fait peser une menace réelle sur la santé de la population dans la région. Dans l'état actuel des choses, il n'est donc pas réaliste d'accueillir des visiteurs dans six semaines alors que la zone n'est pas sécurisée. La possible répétition d'un séisme ne fait d'ailleurs que diminuer cette perspective.
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