MOTO GP - Maverick Viñales (Yamaha Factory) s'impose devant Andrea Dovizioso (Ducati Team)

Il a répondu à toutes les attentes et envoyé un premier signal à la concurrence. En parfait gestionnaire d'une course retardée de 45 minutes, Maverick Viñales (Yamaha Factory) a enlevé le Grand Prix du Qatar, première manche de la saison, au prix d'une jolie passe d'armes avec Andrea Dovizioso (Ducati Team). Une nouvelle fois deuxième, comme lors des deux années précédentes, l'Italien a contenu Valentino Rossi (Yamaha Factory). Auteur d'un début de course de rêve, Johann Zarco (Yamaha Tech3) a tout perdu en chutant au septième tour.

Le ciel a longtemps menacé l'organisation de la course, mais les fines gouttes de pluie se sont finalement abstenues pour laisser place au spectacle riche, encore une fois, de multiples rebondissements. A vrai dire, on aurait certainement apprécié que le temps s'arrête lorsque Zarco, fraîchement promu en catégorie reine, s'est envolé au départ pour prendre les commandes de la course dans un élan inimaginable de confiance sur une piste incertaine.

Plein de culot sur le dos d'une machine équipée d'un pneu tendre à l'arrière, le Français a mené, sept tours durant, avant de laisser filer les espoirs dans une chute au virage n°2, dans un moment d'égarement. A ce moment-là, Dovizioso, Marc Marquez (Honda HRC), Andrea Iannone ont joué des coudes. Mais "Le Maniaque", égal à lui-même, est allé retrouver le bac à graviers. Préférant lever le poignet plutôt qu'imiter l'Abbruzais, le champion du monde en titre s'est laissé déborder par les deux pilotes de la marque aux diapasons, sur un autre rythme avec l'assèchement total de la trajectoire.

Supérieur au reste de la meute cet hiver et aux essais, Viñales n'avait aucune raison de laisser filer une victoire qui lui était promise. Mais heureusement, le moteur de la Ducati, impressionnant de puissance dans l'interminable ligne droite des stands, s'est chargé du suspense. Le prodige de Roses, plus efficace dans les parties sinueuses du tracé de Losail, a fini par avoir le dernier mot. C'était une hypothèse, c'est désormais une certitude. Rossi, troisième, et Marquez, quatrième, ont un nouveau rival pour la couronne.