MOTOGP - C'était flou avant la qualification, ça risque de l'être avant la course

Vous vous êtes agacés devant les hésitations de la commission de course, ce samedi ? Retrouvez vite vos nerfs. Vous risquez d'en avoir besoin dimanche. Si elle a laissé la grande aiguille boucler trois tours de cadran avant de prendre une décision évidente aux yeux de tous sauf aux siens, l'instance risque encore d'entretenir l'atmosphère, pesante à plus d'un titre, enveloppant le circuit de Losail. Les feux chargés de lancer le Grand Prix du Qatar, première manche du Mondial 2017, sont toujours censés passer au vert à 20h00 pour la catégorie reine. Pour l'instant.

Car ce samedi soir, l'ensemble du paddock est allé chercher le sommeil dans l'incertitude, l'esprit certainement pas apaisé par les précisions de Loris Capirossi, membre de la Dorna au sein de la commission de sécurité. L'ex pilote italien a bien identifié le problème. "La piste ne draine pas assez d'eau. Voilà tout", a-t-il lâché en conférence de presse. Le constat ne date pas d'hier. Le circuit, dessiné au beau milieu du désert, a été resurfacé en 2004 et depuis cette année-là, l'évacuation de la pluie n'a visiblement jamais été un véritable sujet d'inquiétude, même si les flaques avaient déjà provoqué le report du Grand Prix au lundi en 2009.

Pour le cru 2017, alors que les prévisions météorologiques annonçaient, depuis plusieurs semaines, un week-end largement perturbé par les orages, la commission n'avait finalement pas établi de plan d'urgence. "Nous nous sommes rendus compte que le problème était plus important qu'on ne le pensait, nous avons donc dû annuler. Il n'y a jamais eu autant d'eau sur la piste. Il y avait un lac au virage n°8. Voilà pourquoi nous n'avions jamais fait face à cette situation", a ajouté "Capirex". Pour la course, il faudra s'attendre à la même part d'improvisation.

"Il y aura vraisemblablement de la pluie dimanche matin, et un temps plus sec l'après-midi. Si c'est le cas, les pilotes feront des tours de piste pour juger de sa praticabilité. Mais s'il pleut comme samedi, il sera impossible de rouler. Et nous annulerons la course" a lâché l'ancien pilote Ducati, balayant ainsi l'éventualité de disputer le Grand Prix lundi, probablement pour ne pas perturber les frets de matériel devant rejoindre l'Argentine afin de préparer la deuxième manche de la saison. Heureusement, la décision sera prise par les pilotes. Et certains d'entre eux, comme Jorge Lorenzo (Ducati Team), préconisaient d'avancer l'heure du départ pour que la course débute en fin d'après-midi -à l'image du Grand Prix d'Abou Dabi en F1- et évite ainsi la foudre. L'Italien n'a pas été écouté alors que le ciel, lui, risque encore de se faire entendre.