Marquez, Rossi, show : Les 7 bonnes raisons de ne rien rater de la saison 2015 de MotoGP

Des dépassements dans tous les sens, des pilotes qui défient les lois de la physique à chaque virage, des duels à près de 350km/h : le Moto GP est un formidable concentré de spectacle. L’incertitude et la tension inhérente au sport sur deux roues rajoutent du piquant à l’affaire. Tout est possible, à tout moment, et c’est ce qui fait la beauté de la discipline. Un exemple parmi tant d’autres, le finish à couper le souffle du Grand Prix de Catalogne la saison passée, entre Marc Marquez et Dani Pedrosa.

Rarement une saison de Moto GP n’aura suscité autant d’enthousiasme a priori. La raison est simple : les quatre pilotes les mieux placés pour le titre en fin de saison entament l’année en pleine forme. Double champion du monde, Marc Marquez n’est pas rassasié et l’a démontré en pré-saison. Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa sont plus déterminés que jamais à le détrôner. Valentino Rossi a, lui, prouvé durant le deuxième semestre 2014 qu’il avait encore les moyens de rivaliser avec la jeune garde. Les fauves sont lâchés. Ça promet !

Une chose est certaine : le champion du monde 2015 entrera dans les annales du Moto GP. Marc Marquez réaliserait un triplé historique à seulement 23 ans. Valentino Rossi égalerait les huit titres en catégorie reine de Giacomo Agostini, recordman absolu. Jorge Lorenzo récupérerait sa couronne après deux années sans titre et Dani Pedrosa obtiendrait enfin ce sacre après lequel il court depuis bientôt dix ans. Et si ce n’était pas l’un de ces quatre-là, ce serait l’une des plus grandes sensations de tous les temps.

Suzuki et Aprilia, deux monstres sacrés du sport moto font leur retour dans la plus prestigieuse des disciplines cette année. Pas sûr que les constructeurs japonais et italien se mêlent à la lutte pour les podiums dès cette saison, mais ils sont là pour revenir au sommet à moyen terme. Le dernier titre mondial de Suzuki remonte à 2000, avec Kenny Roberts Jr. aux commandes. A l’époque, la catégorie s’appelait 500cc, comme la cylindrée des machines, et ça ressemblait à ça.

Qu’on se le dise d’entrée, Mike Di Meglio et Loris Baz n’ont quasiment aucune chance de décrocher un podium en 2015, encore moins un succès. Engagés dans la catégorie Open, sorte de deuxième division de la Moto GP, ils ferrailleront en bas de classement pour arracher des petits points à chaque grand prix. Avec l’objectif de remporter cette fameuse classe Open et d’obtenir un guidon chez une écurie de pointe la saison prochaine.

Si en Moto GP, la hiérarchie est bien dessinée, ce n’est pas le cas dans les catégories inférieures. En Moto2 et en Moto3, c’est la folie tous les week-ends. Avec une trentaine d’engagés et des machines très proches les unes des autres en termes de performances, ces deux disciplines offrent un spectacle indécis jusqu’à la dernière seconde. Et pour le coup, des Français devraient y jouer la gagne : Johann Zarco en Moto2 ou Alexis Masbou en Moto3.

En Moto3, l’homme à surveiller est un petit gars bien de chez nous. Fabio Quartararo est un phénomène. Après avoir tout explosé chez les jeunes ces deux dernières saisons, ce gamin de quinze ans, qui porte encore son enfance sur son visage, a obtenu une dérogation pour s’engager en Mondial avant d’avoir atteint l’âge minimal (seize ans). Le voilà certainement, le futur grand pilote français que le sport moto hexagonal attend depuis un moment. Alors ce serait trop bête de rater une miette de sa progression.