Des rookies croquants

LORENZO, LE PLUS FLAMBOYANT
4e au général. 1 victoire, 6 podiums
La fiche de Jorge Lorenzo

Malgré une saison très irrégulière, on peut dire que Jorge Lorenzo a marqué les esprits pour sa première saison en MotoGP. Le Majorquin a occupé provisoirement la tête du général après les trois premiers grands prix de la saison. Il est également le seul rookie à s'être imposé cette saison à Estoril au milieu du mois d'avril. Cependant, la victoire s'est accompagnée immédiatement d'une chute spectaculaire lors de la première séance du Grand Prix de Chine. Chevilles en vrac, le champion de la 250cc a marqué par ses larmes des douleurs mais aussi son courage. "J'aurais pu marquer plus de points, c'est certain. Je ne peux pas dire précisément à quelle place j'aurais fini mais la chute en Chine a complètement changé le Championnat...mon championnat", a-t-il déclaré récemment. La coupure estivale lui a également fait du bien puisqu'il a ensuite enchaîné avec deux podiums. Son potentiel semble sans limite mais il devra faire preuve de plus de sagesse s'il veut gagner des courses et espérer un jour remporter le titre.

DOVIZIOSO, LE PLUS MERITANT
5e au général. 1 podium
La fiche d'Andrea Dovizioso

On n'ira pas jusqu'à dire qu'il pilotait une poubelle mais la Honda version 2007 s'était distinguée par une faiblesse chronique en terme de puissance. Mais Dovizioso aime les défis et possède surtout un gros mental: pour humilier Rossi à Losail (4e), pour résister à Hayden dans une quête d'un premier podium en MotoGP (3e) ou encore pour prendre de bons départs. Au sein de la structure privée Scot, qui le suit quasiment depuis ses débuts en grand prix, le champion du monde 125cc 2004 a étonné par une régularité métronomique: 14 présences consécutives dans le top 9 et un seul résultat blanc (à Estoril). Son travail a été récompensé par une arrivée, qu'il réclamait en milieu de saison, au sein du HRC. Il va maintenant se mesurer à Dani Pedrosa.

TOSELAND, LE PLUS IMPREVISIBLE
11e au général.
La fiche de James Toseland

Il était le plus âgé des quatre débutants au à l'orée de la saison mais l'expérience ne suffit pas toujours pour battre les autres surtout qu'on arrive d'une catégorie comme le Superbike. "Il a su se remettre en cause", déclarait d'ailleurs son team manager Hervé Poncharal en début de saison. Son premier tiers de saison fut remarquable mais sa chute devant son public, à Donington Park, marqua un coup d'arrêt dans sa progression. Les difficultés qu'il a rencontrés par la suite ont été compensés par sa combativité, jugée à la limite du sportif d'ailleurs par Dovizioso à Phillip Island. Le Britannique a au moins le mérite de représenter un grand pays de la moto en manque de champions depuis une trentaine d'années.

DE ANGELIS, LE PLUS INCONSTANT
14e au général.
La fiche d'Alex de Angelis

Comme prévu, le Saint-Marinais s'est plus souvent distingué par ses chutes que par sa régularité au guidon de la Honda du team Gresini. Une déception pour celui qui s'est montré rapide lors des essais libres sur la plupart des week-ends mais qui n'a jamais su confirmer le dimanche, soit en chutant, soit en ratant ses départs, ce qui l'a forcé, dans ces cas-là, à surpiloter. Sur un circuit qu'il affectionne (le Mugello) et dans des conditions difficiles (au Sachsenring), Alex de Angelis a tout de même décroché deux belles quatrième places. Avec l'arrivée d'Elias, le numéro 15 essaiera de faire jeu égal à défaut d'être le patron.