Rossi revit et rempile

Lorsque Valentino Rossi, à l'issue d'une course menée de main de maître et dans des conditions climatiques changeantes, a franchi la ligne d'arrivée du Grand Prix de France en tête, il s'est sans doute dit qu'il venait de remonter une nouvelle fois dans l'estime des observateurs et surtout n'a trouvé plus aucune raison de quitter Yamaha. Et comme tout champion de sa trempe, les menaces de quitter la marque japonaise venant de sa part ont été bien nombreuses. Elles visaient en premier lieu à mettre une certaine pression sur l'écurie, qui lui a permis d'acquérir deux titres, afin de retrouver le plus rapidement possible la première marche du podium.

La volonté du prodige de Tavullia est donc désormais de rester. Cela vient ainsi confirmer les dernières annonces faisant état de l'union entre Rossi et Yamaha pour le meilleur et pour le pire en 2009. "J'ai parlé avec eux et je leur ai demandé de me donner une machine capable de gagner. Il n'y a donc aucune raison de m'en aller", a-t-il déclaré à la chaine nationale espagnole TVE. Et de confirmer dans la foulée. "Nous devons encore trouver un accord mais je pense que je vais continuer avec Yamaha pendant encore deux ans".

Après deux saisons sans titre, Rossi va même qualifier sa machine actuelle de meilleure qu'il n'ait jamais conduite depuis qu'il est chez Yamaha. Il la compare avec celle qui lui avait permis en 2005 d'écraser la concurrence et de remporter neuf des onze premières courses de cette saison. Pour la première fois en tête du championnat depuis le Grand Prix d'Espagne il y a plus d'un an, le Docteur voit l'avenir différemment et serait même en passe de concrétiser une reconduction de contrat dès le prochain Grand Prix au Mugello.

Un circuit qui fait partie de ses jardins puisqu'il y a remporté les six dernières levées dans la catégorie reine. En plus de devenir, le deuxième pilote le plus prolifique de l'histoire à égalité avec l'Espagnol Angel Nieto (90 victoires), de s'être débarrassé de ses problèmes fiscaux en début de saison (il doit payer une amende de 35 millions d'euros), Rossi voit se dégager un horizon bien meilleur. Tâche à lui de confirmer qu'il chercher à redorer son blason et réaffirmer sa réputation de champion.