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Xavier Simeon : « voir P6 ou P7 sur ton panneau au lieu de P25 ou P26, ça change tout ! »

ParGP-inside

Publié 30/04/2013 à 12:34 GMT+2

De notre partenaire GP-inside

Xavier Simeon : « voir P6 ou P7 sur ton panneau au lieu de P25 ou P26, ça change tout ! »

Crédit: GP-inside

Xavier Simeon, qui en principe devrait porter son tout nouveau casque Lazer à Jerez, a réussi, après une saison 2012 terriblement compliquée et frustrante, à revenir sur les circuits avec un nouvel état d’esprit.
Motivé, volontaire et performant, le belge montrait durant chaque session de son weekend américain à quel point il avait désormais toutes les cartes en main pour se porter aux avant-postes pendant l'entièreté du weekend.
Malheureusement, un pneu récalcitrant qui tournait sur la jante l’handicapait en course mais qu’à cela ne tienne, on sentait que les résultats encore timides n’étaient que le début d’une autre histoire, celle d’un pilote qui arrive sur chaque circuit pour en repartir avec de gros points.
Nous sommes revenus avec lui en exclusivité sur ce début de saison afin de mieux comprendre comment, en quelques mois, le Belge est passé du statut de pilote qui devait parfois se résoudre à chercher une roue à celui de pilote dont on cherche la roue…  
GPi : Xavier, déjà au Qatar lors de la course mais probablement encore plus à Austin, on a pu voir le grand pas en avant qui a été accompli cet hiver. On a maintenant la conviction que ce n’est pas le dernier.
Au Qatar les essais ont été compliqués mais la course a été convaincante alors qu’à Austin, c’était l’inverse avec de bons essais mais une course plus compliquée. Toutefois, cette moins bonne course était due à des soucis techniques auxquels on ne s’attendait pas. Ce qui me rassure, c’est que je n’ai pas été le seul à avoir rencontré ce problème (le pneu a tourné sur la jante provoquant un déséquilibrage et des vibrations) et finalement, de tous les pilotes qui ont eu ce souci, c’est moi qui m’en suis le mieux tiré.
Une fois que toutes ces choses vont se mettre l’une à la suite de l’autre, on aura le potentiel pour montrer que nous pouvons revendiquer de belles choses durant la saison.
GPi : Quelque part, il n’y a pas matière à se tracasser puisqu’en course tu as toujours montré que tu étais capable de le faire. Cette fois, tu as également montré que tu pouvais aller chercher tes chronos seul sur la piste. 
Oui c’est clair que j’ai réalisé tous mes chronos sans la roue de personne et ce que j’ai pu remarquer à Austin, c’est que pas mal de pilotes attendaient ma roue. Je me sens bien dans cette équipe mais aussi sur la moto. On réalise du bon travail et tout ce qu’on a accompli cet hiver, avec Zelos et Eric Lambert (préparateur physique), se met en place. Les choses se déroulent comme on l’avait espéré et en tout cas, conformément au plan que nous avions établis. J’espère qu’elles vont continuer de la sorte mais il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas car physiquement et mentalement, je me  sens au top.
Evidemment, j’étais un peu déçu après la course d’Austin parce que je veux réaliser de bons résultats à chaque sortie mais parfois, il y a des paramètres qu’on ne maîtrise pas.
GPi : Et puis je suppose que moralement, le fait d’être suivi par des pilotes qui veulent ta roue, ça change complètement l’état d’esprit. C’est le noir et le blanc par rapport à la saison précédente.
Mon approche, mon ambition et les objectifs sont complètement différents par rapport à 2012 où je ne savais jamais à quoi m’attendre en arrivant au circuit. La Mistral était vraiment très bonne sur certaines pistes et sur d’autres, plus rien ne fonctionnait. C’était compliqué à comprendre. Et puis, certaines choses étaient difficiles à gérer au niveau des paramètres extérieurs comme par exemple les commentaires des gens. C’était devenu difficile de relever la tête tous les weekends. Maintenant, tout est différent. Je sais que ce qui est à ma disposition est vraiment performant et au pire, quand les choses ne marchent pas comme nous l’espérons, je suis 16 ou 17ème alors que la saison dernière, 16 ou 17ème, c’est quand tout allait bien.
GPi : Techniquement, quand la roue tourne sur la jante, comme ça t’es arrivé à Austin, c’est un manque de chance, un défaut sur le pneu ou une erreur humaine.
Les pneus sont montés chez Dunlop et ça peut dépendre de plusieurs facteurs. Par exemple, si notre pneu est monté en dernier, une heure et demi avant la course, et qu’ils ont mis beaucoup de savon il peut ne pas avoir le temps sécher.
En hiver, on a déjà rencontré ce souci. C‘est quelque chose que tu sens directement parce que ça crée des vibrations. Lorsque ça se produit pendant les essais, ce n’est pas pénalisant car tu rentres au box, tu changes de pneu et tu vas faire équilibrer celui-là mais en course, il faut aller au bout du Grand Prix avec le souci et c’est vraiment une horreur !
Tu as des vibrations partout, que ce soit en ligne droite ou en virage. Tu as la tremblote dans les mains et à Austin, le problème a été amplifié en raison des soucis de dégradation des pneumatiques. Ces vibrations ont fait que le pneu s’est dégradé encore plus vite. On savait que les gommes allaient rencontrer des problèmes sur la distance de la course mais pas aussi vite.         
Au final, c’est relativement compliqué d’isoler le facteur qui a provoqué ce phénomène alors je ne veux pas me prononcer et accuser telle ou telle personne alors qu’au final, c’est pour ainsi dire impossible de déterminer les responsabilités. Tout ce que je peux dire, c’est que nous serons attentifs pour tenter que ça ne se reproduise plus parce que cette course a été frustrante.
GPi : On sait que tu es ami avec Nico Terol alors, après sa victoire, tu lui as dit quoi ?
Je l’ai félicité parce que c’est un garçon qui travaille énormément et la saison dernière, il n’a pas eu facile. Moi, de mon côté, ça m’encourage parce que lorsqu’on s’entraîne ensemble, on est toujours à égalité parfaite alors, je me dis que si lui sait le faire, j’en suis capable également.
GPi : (rires) et tu ne lui as même pas lâché un petit mot du style « espèce de s… » ou quelque chose du genre ?
(Rires) je voulais malheureusement, il est parti de suite après la course mais c’est clair que c’est sacré enf… (rires)
GPi : revenons aux choses sérieuses. A Jerez, tu arrives sur un circuit où tu as été performant en hiver, c’est l’occasion de réaffirmer tes ambitions ?
Un weekend c’est long et on peut passer par tous les stades. La saison dernière, j’avais pour objectif de faire des résultats à chaque séance, ça revêtait une importance capitale et au final, bien souvent, ce n’était pas le cas.
Cette année, en revanche mes objectifs sont concentrés sur les qualifications et la course, du coup, pendant les libres, je ne travaille que pour ça.
L’objectif ne change pas ! Mes priorités sont de maintenir une concentration maximale, de prendre du plaisir sur la moto et de figurer dans les 10.
GPi : en manquant de chance, cette saison tu as neuf points après deux courses, la saison dernière tu as terminé avec 21 points au compteur. Donc, avec une bonne course à Jerez, tu pourrais déjà avoir plus de points qu’en 2012.
Je ne regarde plus ce qui s’est passé la saison dernière car je suis passé par de très mauvaises phases et je n’arrive plus du tout avec les mêmes ambitions sur un weekend de course. C’est drôlement plus motivant, lorsque tu passes dans la ligne droite et que tu vois P6 ou P7 sur ton panneau plutôt que P25 ou P26. Ça change tout ! »
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