Sur 50m aussi, Manaudou tourne à plein régime

Au lendemain de son triomphe sur 100m nage libre, Florent Manaudou a démontré samedi à la concurrence qu'il n'était ni rassasié ni déterminé à lever le pied. Le déjà triple médaillé d'or dans ces Championnats d'Europe 2014 a frappé très fort lors des demi-finales du 50 mètres samedi soir, en claquant le meilleur temps, en 21"57. Son meilleur chrono de la saison.

Le voici donc en finale où, malheureusement, il ne sera pas flanqué cette fois de Fabien Gilot, son dauphin sur 100m. Gilot, déjà en difficulté le matin lors des séries, a calé en demi-finales en ne prenant que la 7e place de sa course en 22"38 (14e temps au total). Pas de doublé cette fois donc pour l'équipe de France, mais une nouvelle médaille d'or est tout à fait envisageable. S'il nage à ce niveau dimanche, Manaudou sera vraisemblablement champion d'Europe. Il a les clés.

D'autant que, comme sur 100m, Vladimir Morozov est passé à la trappe dès les séries. Il y a avait signé le 12e temps mais le Russe, numéro un continental cette saison en 21"55, a été devancé par deux de ses compatriotes et il est donc resté sur le carreau. De quoi ouvrir un boulevard à Florent Manaudou dans le bassin berlinois. Le Français a mis quasiment quatre dixièmes au deuxième meilleur temps du jour sur la longueur de bassin, en l'occurrence le Britannique Benjamin Proud (21"94).

Le matin, lors des séries, Manaudou s'était contenté du quatrième temps. Une mise en route tranquille, l'essentiel étant de gérer tout en évitant de se faire piéger. Le Marseillais a mis juste ce qu'il fallait avant de pousser un gros coup d'accélérateur en demi-finales. Un message de plus à la concurrence et une nouvelle claque.

Après le 4x100m nage libre, le 50m papillon et le 100m nage libre, le grand bonhomme français de ces Championnats d'Europe sera donc en lice pour un quatrième titre, sur la distance qui l'a révélé au plus haut niveau puisqu'il avait décroché l'or olympique sur 50m il y a deux ans à Londres. Une surprise, à l'époque. Désormais, quand Manaudou gagne, plus personne ne peut s'étonner.