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Après une énorme confusion, c'est officiel : Agnel ne défendra pas son titre à Rio

Laurent Vergne

Mis à jour 30/03/2016 à 23:04 GMT+2

CHAMPIONNATS DE FRANCE - Après plusieurs heures d'un invraisemblable imbroglio, la décision est tombée : le podium de la finale 200 m nage libre reste le même. C'est ce qu'a annoncé le président de la FFN, Francis Luyce. Jérémy Stravius, devant Jordan Pothain et Yannick Agnel. Ce dernier, champion olympique en titre, ne défendra bel et bien pas sa couronne aux JO de Rio.

Yannick Agnel lors des Championnats de France

Crédit: AFP

Cette fois, c'est sûr. Officiel. Entériné. Yannick Agnel ne défendra pas son titre olympique sur 200 mètres nage libre au mois d'août à Rio. Le Nimois, sacré à Londres en 2012 sur la distance, n'a pris que la troisième place de la finale des Championnats de France, mercredi, à Montpellier, derrière Jérémy Stravius et Jordan Pothain. Pourtant, les images semblaient indiquer qu'Agnel avait bien pris la deuxième place, potentiellement qualificative, mais après plus de trois heures de palabre, le podium a finalement été entériné dans cet ordre : 1. Stravius, 2. Pothain, 3.Agnel.
Mais cette soirée aura vraiment viré au grand n'importe quoi à la piscine Antigone, tant ce 200 mètres a donné lieu à un imbroglio assez invraisemblable. Longtemps, il n'y eut qu'une seule certitude : la victoire de Jérémy Stravius, en 1'46"18, soit 12 centièmes au-dessus des minima exigés par la Direction technique nationale. Mais l'identité de son dauphin est restée inconnue pendant des heures. Et ce n'est pas anodin. En effet, si personne n'est pour l'instant qualifié pour Rio puisque aucun nageur, pas même Stravius, n'a accompli les minima, les deux premiers de la finale sont éligibles aux repêchages, qui seront au nombre de six, toutes épreuves confondues.

Réunion en urgence

Yannick Agnel était persuadé d'avoir touché 2e alors qu'il a été classé 3e, derrière Jordan Pothain. Sur les images, en direct, comme lors du visionnage des ralentis, il semble effectivement que le champion olympique en titre soit clairement le deuxième nageur à boucler son 200 derrière Stravius. Mais il a visiblement eu un problème au moment de la touche. Au bout d'une heure, le juge arbitre Denis Cadon a confirmé que Agnel était 3e d'après les systèmes chronométriques mis en place, soulignant que lui n'avait pas le droit au recours vidéo. Le DTN, Jacques Favre, a ensuite expliqué que, quand un recours est déposé, toutes les pièces peuvent être amenées au dossier, y compris la vidéo.
Or Yannick Agnel a fort logiquement déposé un recours, provoquant la suspension du résultat, le temps d'examiner la requête du Nimois. "Le podium est suspendu, il y a un jury d'appel qui va se réunir et qui va visionner un certain nombre de choses, a alors expliqué le DTN. Il y a une commission paritaire qui se réunit avec des élus de la Fédération, des juges, une représentation de la DTN, donc on va voir ça ce soir. C'est urgent". Une heure après, le couperet est (enfin) tombé : résultats confirmés, podium entériné, Agnel éliminé.

3e perf' mondiale de l'année pour Stravius

"Considérant que la vidéo, non officielle, ne peut être utilisée en la circonstance, le jury d’appel a écouté les arguments du juge arbitre et vérifié que le classement officiel diffusé correspond parfaitement au respect du règlement FINA", a justifié la fédération française dans un communiqué pour motiver sa décision. Les images sont pourtant indiscutables, Agnel termine bien devant Pothain, mais le caractère non-officiel de ce que tout le monde a vu n'aura donc été d'aucun secours au champion olympique.
Si Yannick Agnel sait d'ores et déjà qu'il ne sera pas à Rio en individuelle sur l'épreuve qui l'a vu remporter l'or olympique puis mondial un an plus tard en 2013, Jérémy Stravius et Jordan Pothain, eux, vont devoir attendre. Faute de minima, ils doivent espérer figurer parmi les repêchés. Pour Stravius, cela ne devrait pas poser de soucis : ses 1'46"18 représentent à ce jour la 3e performance mondiale de l'année, à 8 centièmes seulement du temps de référence 2016. Car aucun nageur au monde n'est encore allé plus vite que les minima imposés par la DTN française.
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