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Les Bleus face à la page blanche

ParAFP

Mis à jour 22/07/2017 à 18:38 GMT+2

Orpheline ou presque de sa génération dorée, la natation française se présente en petit comité aux Championnats du monde, à partir de dimanche à Budapest, avec des ambitions mesurées.

Camille Lacourt

Crédit: Getty Images

La fin d'une olympiade charrie souvent son lot de bouleversements : l'après-Rio a été particulièrement mouvementé pour la natation tricolore. Son chef de file Florent Manaudou a délaissé les bassins pour le handball, nombre de cadres (Agnel, Gilot, Balmy...) ont dit stop. Et une partie de ceux qui devaient prendre la relève comme Jordan Pothain, Clément Mignon et Damien Joly, ont vécu une saison post-olympique difficile et raté le coche aux Championnats de France qualificatifs pour les Mondiaux, fin mai à Strasbourg.
Si bien que les Bleus ne sont que neuf - cinq hommes et quatre femmes - dans la capitale hongroise. Et aucun relais ne sera aligné, même si l'emblématique 4x100 m messieurs est double tenant du titre. Pour trouver trace d'une aussi maigre représentation sur le rendez-vous mondial en grand bassin il faut remonter à 2001. "On rentre tous dans le même ascenseur !", lance la dossiste Mathilde Cini pour esquisser le tableau.
Deux ou trois médailles sont accessibles
Dans ces conditions, pas question d'imaginer un bilan à la hauteur des Mondiaux 2015 à Kazan (4 médailles d'or, 1 d'argent et 1 de bronze), pour un rang de cinquième nation mondiale. Les derniers Championnats du monde sans or remontent à 2009 pour l'équipe de France (3 argent, 3 bronze). "C'est sûr qu'il n'y aura pas beaucoup de médailles par rapport aux années précédentes, reconnaît Cini. On a connu dix années de folie avec la natation."
Le Directeur technique national par intérim, Laurent Guivarc'h a fixé l'objectif : "Si on regarde les bilans mondiaux, deux ou trois médailles sont accessibles"."La densité de l'équipe a baissé", convient Jérémy Stravius, un des derniers piliers des Bleus avec Camille Lacourt, qui vit, à 32 ans, sa dernière compétition. "Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas de nageurs capable d'être médaillés", souligne l'Amiénois.
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Camille Lacourt

Crédit: Getty Images

Les meilleures chances françaises s'appellent Lacourt et Mehdy Metella, mais aussi Charlotte Bonnet et Stravius. Le premier et le dernier sur 50 m dos, au dernier jour de compétition. C'est en double tenant du titre que Lacourt abordera sa dernière longueur. Plus tôt dans la semaine, Stravius aura nagé le 200 m. Metella (25 ans), lui, aura deux chances de monter sur son premier podium mondial en individuel, sur 100 m, à partir de mercredi, et 100 m papillon. Quant à Bonnet, solidement installée comme la chef de file des filles malgré son jeune âge (22 ans), elle abattra sa meilleure carte sur 200 m dès mardi.

Ledecky, Hosszu, Sjöström

Les épreuves en bassin suivent celles en eau libre, dans lesquelles les Bleus ont brillé en accumulant six médailles, dont quatre titres, en sept courses. "J'attends qu'ils s'inscrivent dans cette dynamique. Il faut y aller, ne pas trop se poser de questions. J'ai beaucoup entendu le mot folie, je crois qu'il va falloir en avoir", avance Guivarc'h. "On n'espère pas faire aussi bien, ça va être compliqué, mais être dans la lignée", confirme Stravius.
Au sommet des podiums, la légende aux 23 sacres olympiques, l'Américain Michael Phelps, désormais retraité, les premiers rôles seront sûrement féminins. Avec son héritière Katie Ledecky. A seulement 20 ans, la quintuple championne du monde en titre tentera de faire encore mieux dans la "Danube Arena": elle est inscrite dans six épreuves, quatre individuelles (200 m, 400 m, 800 m et 1500 m) et deux relais (4x100 m et 4x200 m). Séries et demi-finales comprises, elle pourrait nager 6 300 mètres en l'espace de sept jours dans le bassin hongrois.
On attend aussi la polyvalente et omniprésente Katinka Hosszu, à domicile. La Hongroise, triple championne olympique en titre, multipliera également les longueurs: 200 m 4 nages, 400 m 4 nages, 100 m dos, 200 m dos, 200 m et 200 m papillon figurent à son programme gargantuesque. Les épreuves de sprint, en nage libre et en papillon, sont elles promises à la fusée suédoise Sarah Sjöström, idéalement lancée pour raboter le record du monde du 100 m.
La sélection française :
DAMES
Charlotte Bonnet : 100 m nage libre, 200 m nage libre
Mathilde Cini : 50 m dos, 100 m dos
Béryl Gastaldello : 50 m papillon, 100 m papillon, 100 m dos
Mélanie Hénique : 50 m papillon, 50 m nage libre
Anna Santamans : 50 m nage libre
MESSIEURS
Camille Lacourt : 50 m dos
Geoffroy Mathieu : 100 m dos, 200 m dos
Mehdy Metella : 100 m nage libre, 100 m papillon
Jérémy Stravius : 50 m dos, 200 m nage libre
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