Florent Manaudou: "C'est un échec"

"C'est un échec", a dit le champion olympique du 50 m libre, Florent Manaudou, ultra favori de la course et qui n'a pas réussi à décrocher son premier titre mondial, terminant 5e, samedi à Barcelone.

Q: ce fut une course compliquée ?

R: "Je finis 5e donc c'est pas la même course. Je n'arrive pas à me sentir aussi bien qu'hier (vendredi). Je ne fais pas une bonne coulée comme j'ai l'habitude de faire et ça me perturbe après, je pense. Ca gamberge un peu trop pendant 20 secondes et au final ça fait 5e dans un temps pas très bon par rapport à ce que j'étais capable de faire ce soir. C'est un échec. Mais ça arrive".

Q: comment vous sentiez-vous avant la course ?

R: "Comme je voulais. J'étais très décontracté. Le stress est monté un peu à l'hôtel par ce que j'avais pas envie de trop attendre. Mais j'étais pas stressé comme je pensais l'être. J'étais même plutôt décontracté. Juste comme il faut. Je sais pas... Ca n'a pas marché".

Q: vous en voulez-vous sur quelque chose de particulier ?

R: "Sur plein de trucs. Je n'ai pas encore vu ma course mais je m'en veux sur le temps que j'ai fait. J'étais capable de faire 21.1, 21.2. Avec le temps d'hier je faisais premier ex-aequo. Et hier j'étais pas à fond. C'est frustrant ! Mais ça arrive de faire des erreurs".

Q: avez-vous une explication ?

R: "Peut-être une mauvaise entrée dans l'eau. C'est pas quelque chose que je bosse, c'est quelque chose que j'ai naturellement. Malheureusement je pense que je n'ai pas fait celle que je fais d'habitude. A bosser un peu plus. Je vais prendre des vacances un peu. Je ne pense pas être dans le relais 4 nages demain (dimanche) même si je le ferais avec plaisir mais il y a beaucoup de prétendants. L'année prochaine c'est les Europe. Et je vais pouvoir souffler sur les sélections parce qu'ils prennent les 4 premiers. Et j'aurai ma chance dans 2 ans, j'espère, et dans 3 ans surtout".

Q: êtes vous plus déçu ou agacé ?

R: "C'est beaucoup de l'agacement. Quand on fait ce que j'ai fait en demi-finales et qu'on se sent très bien, c'est dommage de faire ça en finale. Je suis pas le genre à nager moins vite en finale en plus. En papillon, je savais que ça pouvait arriver mais en crawl ça m'était rarement arrivé. Je préfère gagner les Jeux et perdre les Monde plutôt que l'inverse. J'ai eu le titre le plus dur maintenant il me reste les Monde tous les deux ans. J'espère y arriver".

Q: avez-vous été moins imperméable à la pression que ce que vous pensiez ?

R: "Plus je me rapprochais de ma course moins j'étais stressé. Bizarrement. C'était vraiment dans la chambre où je ne pouvais pas rester en place. J'avais vraiment envie de la faire cette course. Peut-être un peu trop. Je ne sais pas. Peut-être un peu de stress. Je pense que d'autres étaient plus stressés que moi et ont fait un meilleur résultat dans la finale. Ce n'est peut-être pas ça qui a fait que j'ai fait 5e".

Q: l'année post-olympique n'est-elle pas finalement plus dure à gérer ?

R: "Oui c'est dur. Je l'ai pris un peu, pas à la rigolade, mais décontracté. Si je ne soufflais pas cette année, il fallait que je fasse 4 ans à fond et c'était compliqué. J'ai bien soufflé, j'ai appris beaucoup de choses cette année et beaucoup de choses positives qui vont ressortir. J'espère que je prendrai ma revanche l'année prochaine, aux Europe déjà et au Monde dans 2 ans. J'espère faire une belle carrière et avoir un jour un titre mondial en individuel".