Florent Manaudou : "Ce matin, j'étais juste normal"

Pas de souci pour Florent Manaudou sur les séries du 50 mètres nage libre. Pour son entrée en lice dans son unique épreuve individuelle de ces Jeux Olympiques de Rio, le Français a terminé deuxième de sa série (21"72), la dernière des 11 au programme, derrière l'Ukrainien Andrii Govorov, vainqueur en 21"49 et auteur du meilleur chrono de cette session. Au total, Manaudou a signé le quatrième temps de ce tour inaugural. Les Américains Nathan Adrian (21"61) et Anthony Ervin (21"63) ont également nagé plus vite que lui.

Sans esbroufe, sans en rajouter, le champion olympique en titre s'est donc contenté d'une mise en route tranquille. "Je suis quatrième, c'est bien, a-t-il estimé. Mon temps n'est pas extraordinaire, certains sont allés plus vite, mais je pense qu'ils ont voulu se rassurer aussi par rapport au 100m d'hier soir." Très bien parti comme à son habitude, Manaudou a ensuite eu un peu plus de mal à se mettre en action une fois sa coulée terminée. Mais il a gentiment assuré l'essentiel. "Il y a trois tours, rappelle-t-il. Là, il fallait être dans les 16, c'est fait."

Jeudi soir, le protégé de Romain Barnier tentera de hausser le ton lors des demi-finales. Sans doute voudra-t-il marquer davantage son territoire dans l'optique de la grande finale de vendredi. En tout cas, sa course en demi-teinte des séries ne l'affole en rien. "Ça ne veut rien dire du tout", assure le roi de la longueur de bassin, champion olympique mais aussi du monde en titre et grand favori de l'épreuve au Brésil. "Parfois, on n'est pas super le matin et top le soir. Moi, ce matin, j'étais juste normal", ajoute-t-il dans un sourire.

C'est en revanche terminé pour Frédérick Bousquet. A 35 ans, le double champion d'Europe du 50m (2009, 2011) n'a pu faire mieux que 22"27, soit le 25e temps des séries, bien loin du seuil qualificatif (le 16e et dernier ticket s'est joué en 22"10). Le Catalan à la longue et belle carrière voit donc le bout du chemin arriver, mais il a tout de même conservé le sourire à l'Aquatic Center. "J'étais heureux d'être là. J'ai voulu rêver, mais à un moment donné, il faut ouvrir les yeux et voir la réalité", a-t-il concédé.