Après l'enfer, ce week-end a offert 5 moments que nous n'oublierons pas

Cela va sans dire, mais comme ça va mieux en l'écrivant, une précision en préambule : nous aurions préféré ne jamais voir les images et ne jamais lire les mots qui vont suivre. Mais dans le sillage d'une nuit d'horreur, dont l'onde de choc n'a pas fini de résonner, ces moments-là, ces mots-là et ces images-ci ont fait un bien fou. Elles ont touché. Elles ont ému. Et elles ont fait du bien. 5 moments parmi les centaines d'hommages venus du monde du sport depuis vendredi soir.

Les dramatiques évènements parisiens touchent à peine à leur fin. L'assaut vient d'être donné au Bataclan quelques minutes plus tôt. Mais déjà, à plusieurs milliers de kilomètres de là, le premier témoignage de solidarité du monde du sport arrive. A Washington, les Capitals reçoivent Calgary en NHL. Pendant les hymnes, la glace se pare des couleurs du drapeau tricolore. C'est le coup d'envoi d'une longue série d'hommages, notamment aux Etats-Unis. Le sport américain ne manquera pas une occasion de manifester sa solidarité.

Un nombre invraisemblable de grandes stars étrangères du sport mondial ont tweeté tout au long du week-end pour manifester leur soutien aux familles de victimes. D'Usain Bolt à LeBron James, de Lionel Messi à Cristiano Ronaldo en passant par Novak Djokovic. Mais Rafael Nadal a tenu à poster un message en français dans le texte. Une langue que le Majorquin ne maitrise pas, mais le symbole lui a semblé important et il a touché. Rafa, nonuple vainqueur de Roland-Garros, le plus Parisien des Espagnols…

Des supporters d'Arsenal et Tottenham prennent l'initiative de publier en même temps le même tweet, avec le hashtag JesuisParis. Leur message : "certaines choses dans la vie sont plus importantes". Plus importantes que la rivalité pourtant exacerbée entre les deux clubs londoniens, qui se détestent cordialement. On regrettera simplement que les comptes officiels d'Arsenal et Tottenham n'aient pas salué cette initiative en relayant ce message.

Il y a des gestes qui en disent plus qu'un long discours. De l'autre côté des Alpes, Leonardo Morosini a ainsi donné quelques frissons ce dimanche. Après avoir marqué un joli but, le joueur de Brescia en Serie B a sorti le drapeau tricolore avant de l'embrasser. Un geste aussi touchant que parlant. Même dans un moment de joie, personne n'oublie les terribles événements parisiens.

Plus fort encore que le "main dans la main" de Tottenham et Arsenal. A Marseille, les Ultras phocéens ont déployé une banderole dans la ville avec un message sans ambiguïté: "Nous sommes Paris". On évoque souvent les dommages collatéraux. On parlera ici d'hommage collatéral. La barbarie terroriste a réussi à briser les barrières les plus étanches et à réconcilier l'inconciliable, même le temps d'un week-end, même le temps d'une banderole. Ces gens que, croyaient-ils, tout oppose, mesurent depuis vendredi soir à quel point ce qui les unit est essentiel, à quel point ce qui les sépare relève du dérisoire.