Top 10 : L'Américaine Serena Williams à la 5e place

Très franchement, le 29 mai au soir, pas grand monde n’aurait pu imaginer que Serena Williams figurerait à la fin de l’année dans les cinq personnalités sportives qui ont marqué l’année 2012. L’Américaine venait de quitter Roland-Garros par la toute petite porte, en s’inclinant d’entrée contre Virginie Razzano. Sa saison n’avait alors vraiment rien d’exceptionnel, malgré deux titres à Charleston et Madrid. En Grand Chelem, son bilan à mi-parcours du calendrier se résumait donc à un huitième de finale en Australie et un fiasco intégral à Paris. Puis tout a changé et Serena a vécu, en l’espace de quelques mois, une des périodes les plus fastes de sa carrière.

Après Roland-Garros, Williams a disputé 32 matches. Elle en a gagné 31. Son unique défaite, elle l’a concédée en quarts de finale à Cincinnati face à Angelique Kerber. Seul (petit) accroc dans un tourbillon victorieux avec cinq titres, dont quatre majeurs : Wimbledon, les Jeux Olympiques, l’US Open et le Masters. Une véritable razzia et quelques statistiques impressionnantes, comme ces 25 sets consécutifs gagnés à cheval entre Wimbledon et les Jeux en passant par Stanford. Le plus impressionnant dans cette période faste, c’est que, si Williams a souvent triomphé avec une facilité déconcertante, elle n’en a pas moins trouvé la force mentale de se sortir parfois de situations très délicates, comme face à Jie Zheng à Wimbledon, ou contre Azarenka en finale de l’US Open.

La protégée de Patrick Mouratoglou, avec qui elle a débuté une collaboration pour le moins fructueuse après Roland-Garros, aurait même pu prétendre figurer plus haut encore dans ce classement, dans la mesure où elle est une des rares championnes, sans doute avec Bradley Wiggins et LeBron James, à avoir brillé sur des évènements majeurs dans son sport, tout en étant championne olympique. Elle paie sans doute, précisément, cette première moitié de saison très mitigée. Mais si Serena avait évolué de janvier à mai au même niveau que par la suite, il ne serait pas resté grand-chose à la concurrence et elle aurait signé une des plus grandes saisons de l’histoire du tennis. En l’état, 2012 n’en constitue pas moins une cuvée de prestige pour le championne américaine. Si elle maintient le cap début 2013, un nouveau "Serena Slam" n’est pas à exclure. Ce serait l’occasion de la retrouver ici-même dans un an. Avec plaisir.

8 avril : Serena Williams remporte son premier tournoi depuis huit mois en s’imposant à Charleston. C’est le 40e titre de sa carrière mais le quatrième seulement sur terre battue, une surface sur laquelle elle n’avait plus évolué depuis… Roland-Garros 2010 !

29 mai : A la surprise générale, Williams chute à Roland-Garros contre Virginie Razzano (4-6, 7-6, 6-3), à la nuit tombante. Un choc. Jamais, dans toute sa carrière, l’Américaine n’avait perdu au premier tour dans un tournoi du Grand Chelem.

7 juillet : Deux ans après son dernier titre, Serena étoffe à nouveau son palmarès en Grand Chelem. Elle enlève son 14e majeur en battant en finale Agnieszka Radwanska (6-1, 5-7, 6-2). Au passage, elle boucle le tournoi avec 102 aces au compteur, un record dans l’histoire du tennis féminin.

4 août : Triomphe olympique absolu pour la cadette des Williams. A l’or en double avec sa sœur, elle ajoute le titre individuel au terme d’un tournoi hallucinant au cours duquel elle n’aura perdu que 17 jeux en six matches. En finale, elle pulvérise Maria Sharapova, 6-0, 6-1. Cette semaine olympique, c’est son chef d’œuvre de l’année 2012.

9 septembre : Elle couronne son été de rêve en s’imposant à Flushing Meadows  au terme d’une superbe finale face à Victoria Azarenka, qui mène 5-3 dans le troisième set avant de coincer. C’est le 15e titre de Serena Williams en Grand Chelem.

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