Top 10 monde 2014 : Marit Bjoergen (Norvège, ski de fond) à la 3e place
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Publié 29/12/2014 à 17:05 GMT+1
En glanant trois nouvelles médailles d'or à Sotchi, Marit Bjoergen est entrée un peu plus dans la légende olympique. De quoi lui offrir légitimement une place sur notre podium du top 10 monde.
Marit Bjoergen.
Crédit: Eurosport
Pourquoi elle ?
Marit Bjoergen n’est pas l’athlète la plus connue sur la planète sport. La faute sûrement à l’activité qu’elle pratique depuis plus de 15 ans au plus haut niveau : le ski de fond. La voir figurer dans notre classement n’arrive donc pas tous les ans. Et souvent, pour ces sports que certains appellent "mineurs", il faut en faire plus. Toujours plus. Toucher l’exceptionnel pour espérer un peu plus de reconnaissance qu’à l’accoutumé. En cette année olympique, la fondeuse de Trondheim mérite sa place, de facto, dans notre classement, sans la moindre contestation possible. Sotchi étant passé par là, il n’est pas anodin de la trouver sur le podium de notre Top 10 monde. Une belle médaille de bronze tombée dans son escarcelle après une saison riche en titres et de performances historiques.
Sotchi donc. Sur le complexe Laura, pour ses quatrièmes JO, la Dame de fer s’est hissée au sommet de l’Olympe. Quatre ans plus tôt, à Vancouver, Bjoergen avait glissé cinq médailles, dont trois du plus beau métal, dans sa valise. A la fin de l’année, elle s’était classée au sixième rang de notre classement. A Sotchi, elle s’est arrêtée à trois, mais à chaque fois, c’est sur la plus haute marche du podium qu’on a retrouvé la Nordique. Après ceux du skiathlon et du sprint par équipes, elle a ajouté le titre du 30 kilomètres pour solder sa campagne russe, devenant ainsi la plus âgée des championnes olympiques de ski de fond, à 33 ans et 338 jours. Une véritable razzia qui n’a rien de commun dans l’histoire olympique. Obtenir six médailles d’or aux Jeux n’arrive pas tous les jours. Avant elle, seules la fondeuse russe Luybov Egorova et la patineuse de vitesse soviétique Lidia Skoblikova avaient signé pareil exploit.
Avec un total de dix médailles sur l'ensemble de sa carrière, elle est désormais l’athlète féminine la plus récompensée de l’histoire aux J.O. d’hiver, aux côtés de ses pairs, la Soviétique Raisa Smetanina et l’Italienne Stefania Belmondo. Oui, Marit Bjoergen n’a pas la popularité qu’elle mérite. Malgré cela, quand elle mettra un terme à une carrière débutée en novembre 1999, la Norvégienne sera élevée au rang de légende vivante sans aucun doute. Ne l'est-elle pas déjà d'ailleurs ? En 2018, pour les Jeux de PyeongChang, Bjoergen aura 38 ans. Aux dernières nouvelles, elle a prévu d’y être. Son règne peut se prolonger encore quelque temps.
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Marit Bjoergen après son titre sur le 30km à Sotchi.
Crédit: AFP
Son année en cinq dates
- 8 février : Première épreuve de fond à Sotchi et première victoire pour Bjoergen. A l’issue du skiathlon (7,5 km en style classique et 7,5 km en libre), la Norvégienne s’impose, après avoir résisté aux attaques de Charlotte Kalla, puis éclate en sanglots en franchissant la ligne, munie d’un brassard noir. Ses pensées vont immédiatement pour sa coéquipière Astrid Jacobsen, qui avait appris la veille le décès de son frère. Réunies en cercle, Bjoergen, Heidi Weng, médaillée de bronze de cette poursuite, et Therese Johaug, quatrième, pleurent à chaudes larmes. Une des images fortes des JO.
- 19 février : Lors du sprint par équipes, Bjoergen remet ça. Associée à Ingvild Flugstad Ostberg, elle devance la Finlande et la Suède. Sa moisson à Sotchi n’est pas encore terminée.
- 22 février : Pour la dernière course des JO, le 30km style libre, la Norvégienne devance ses deux compatriotes, Therese Johaug et Kristin Stoermer Steira. Un triplé qui rappelle celui des Norvégiens Ulvang-Daehlie-Langli en 1992. Parties dès le 11e kilomètre, les trois fondeuses ne seront jamais rattrapées. Distancée dans l’ultime ascension, Steira assiste de loin au sacre de Bjoergen. Dans le final, elle fait parler sa puissance pour dominer Johaug.
- 16 mars : A la lutte avec Therese Johaug au classement général de la Coupe du monde, la Dame de fer est contrainte d’abdiquer sur la poursuite. Sa compatriote remporte la course et le premier gros globe de cristal de sa carrière.
- 21 décembre : Lors du sprint de Davos, dernière épreuve de l’année, Bjoergen se montre la plus rapide en finale et domine la Suédoise Stina Nilsson et sa compatriote Ingvild Flugstad Oestberg. Une 70e victoire en Coupe du monde qui lui permet de s’envoler en tête du général avant de tourner la page 2014 pour de bon.
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