Triomphe bleu, naufrage bleuet, débordement balkanique : L'actu sur un plateau

Les exemples de naufrages passés ne sont donc toujours pas suffisants. L'équipe de France Espoirs a une nouvelle fois échoué en barrage hier soir, dominée par la Suède (4-1), et ne verra ni l'Euro 2015 ni les JO 2016. Les hommes de Pierre Mankowski avaient pourtant un avantage de deux buts après le match aller. Ils étaient qualifiés à 3 minutes du coup de sifflet final, après la réduction du score de Layvin Kurzawa. Puis le latéral monégasque a chambré ses adversaires, qui lui ont répondu avec le but décisif. Les Bleuets sont au fond, accompagnés par les tenants du titre espagnols également sortis après une défaite contre la Serbie (1-2).

Les Bleus, les grands, ont eux évité de replonger dans certains travers encore récents, qui les voyaient piétiner face à des équipes normalement abordables. Non, non, hier soir à Erevan, c'était bien l'équipe de France de gala (0-3), même avec les remplaçants. Pour sa première titularisation depuis 4 ans, André-Pierre Gignac a été impliqué sur les trois buts (1 penalty transformé, 2 passes décisives). À seulement 21 ans, Raphaël Varane a porté le brassard de capitaine une première fois. Ce n'est certainement pas la dernière. Vite, la suite !

Qualifs Euro : Il a suffi d'un coup de tête en toute fin de match. Le Portugal a retrouvé le succès, au Danemark (0-1), et Cristiano Ronaldo en est le héros naturel. L'Allemagne reste à la peine, accrochée par l'Irlande (1-1) après la défaite en Pologne ce week-end. Mais c'est tout le football européen qui se lève avec la gueule de bois après les graves débordements qui ont interrompu la rencontre entre la Serbie et l'Albanie.

Normalement, le plus dur a été fait. Mais les Bleuets ont encore démontré hier soir qu'il ne fallait jamais se reposer sur ses lauriers. Alors Lyonnaises et Parisiennes savent qu'elles doivent aborder sérieusement leur 16e de finale retour de Ligue des champions. L'OL lance les hostilités avec la réception de l'ACF Brescia (5-0 à l'aller), à 19h sur Eurosport. Puis place au PSG, qui reçoit Twente (2-1 à l'aller) à 21h.

Ils ont raté l'immanquable et vous vous êtes moqués d'eux ? Ce n'était peut-être pas aussi simple...

1850. Une marque mythique. 1850, c'est le total (buts + passes décisives) de points cumulés par Gordie Howe au cours de sa légendaire carrière. Howe était devenu le scoreur le plus prolifique de l'histoire de la NHL en 1960. Ce record, il va le garder 29 ans. Jusqu'au 15 octobre 1989. Ce jour-là, une autre légende, Wayne Gretzky, va dépasser l'ancienne idole des Red Wings. Gretzky, alias "The Great One", n'était même pas né en 1960. Il a vu le jour un an plus tard. Il n'a donc que 28 ans quand il franchit le cap des 1850 pour s'installer seul dans le gotha. Comme le destin fait toujours bien les choses, ce 15 octobre, c'est à Edmonton que Gretzky va écrire l'histoire. Edmonton où il est un dieu vivant, après y avoir remporté quatre Coupes Stanley. Transféré à Los Angeles à l'été 1988, le numéro 99 revient donc sur sa glace fétiche. Avant de pénétrer dans le Northland Coliseum, les spectateurs passent ainsi devant la statue de Gretzky.

Mais c'est sous le maillot des Kings que la star brille désormais. Gretzky n'aura besoin que de quatre minutes et trente-deux secondes pour égaler Gordie Howe avec une passe décisive. Le voilà à 1850 points. Puis, à moins d'une minute de la fin du match, alors que les Kings sont menés 4-3, Gretzky marque. "Sur le coup, expliquera-t-il, j'étais tellement concentré sur le match que j'ai d'abord pensé 'ça y est, on a égalisé', puis ça m'a frappé d'un coup et j'ai compris que j'avais battu le record de Gordie." Dans une ambiance délirante, le public, son ancien public, lui offre une standing ovation de trois minutes, avant une cérémonie d'un bon quart d'heure. Le tapis rouge est déroulé. Gordie Howe descend sur la glace ainsi que le père et la femme de Gretzky. Mark Messier, autre superstar, l'ancien équipier de choc devenu rival, vient pour lui serrer la main mais Gretzky le rattrape et le prend dans ses bras. Le président des Oilers, qui avait juré que son équipe ne voulait surtout pas que Gretzky batte le record chez lui, avait pourtant tout prévu. Il offre d'ailleurs à Gretzky un bracelet serti de diamants pesant au total… 1851 carats. Il y a (quand même), un match à terminer. En prolongation, LA arrache la victoire. Sur un but de Gretzky, évidemment. Son 1852e point. (LV)