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Moniotte : "Une belle boulette"

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ParEurosport

Publié 15/02/2002 à 08:00 GMT+1

Sophie Moniotte, qui avait dénoncé les dérives du patinage artistique peu après sa retraite au travers d'un livre en 1999, commente le nouveau scandale de Salt Lake 2002. La patineuse française regrette qu'on ne l'ait pas écoutée plus tôt : ces pratiques existent depuis un moment.

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Sophie Moniotte, qui avait dénoncé les dérives du patinage artistique peu après sa retraite au travers d'un livre en 1999, commente le nouveau scandale de Salt Lake 2002. La patineuse française regrette qu'on ne l'ait pas écoutée plus tôt : ces pratiques existent depuis un moment.
Ecoutez Sophie Moniotte sur le scandale du patinage
Gailhaguet réagit à la polémique
Le feu fait rage sur la glace. Une juge française aurait aidé le couple russe Elena Berezhnaya et Anton Sikarulidze au détriment des Canadiens Jamie Salé et David Pelletier, en échange d'un soutien à Marina Anissina et Gwendaël Peizerat, en lice demain en danse sur glace.
Sophie Moniotte, associée à Pascal Lavanchy, avait été au coeur d'un scandale à Nagano en 1998, mais du côté des sacrifiés. La tricolore avait dénoncé ces dérives dans un livre percutant en 1999.
Sophie Moniotte, je présume que vous n'êtes pas surprise par ce scandale qui agite encore le patinage…
Je ne suis pas surprise du tout. Quand quitté ce milieu, c'était déjà un beau bazar, il se passait déjà des choses pas catholiques. J'ai expliqué ce qu'il se passait dans notre domaine et pas mal de gens m'ont ri au nez en disant que ça n'existe pas". Je ne suis pas surprise et ça me fait rire de les voir pris dans ce genre de polémique.
Il semble que la fédération soit, comme vous le souligniez dans votre livre, en partie responsable de la situation.
Ce que j'ai dit dans mon livre, on le retrouve aujourd'hui, j'ai peur que ça ne change pas du jour au lendemain. C'est ancré de chez ancré.
Nagano 98, théâtre du scandale dans lequel vous aviez été prise, et déjà Marina Anissina et Gwendael Peizerat en position de protégés. On les aide parce qu'ils sont aimés de tous ou c'est le fruit du hasard ?
Il n'y a pas de hasard, il faut être clair et reconnaître leur talent. C'est vrai qu'ils ont eu la chance, à une période, d'être propulsé par certaines personnes, ce qui a fait que le chemin était plus facilement tracé et qu'ils ont gravi plus rapidement. Mais il ne faut pas nier que ce sont de bons patineurs.
On tire à boulets rouges sur la France aujourd'hui, mais c'est partout pareil… Tricher en faveur de ce couple, c'est le seul moyen de compenser d'autres tricheries qui auraient pu les priver de titre ?
Vous voulez mon point de vue ? Là, ils ont tous fait une grosse boulette, ils auraient dû laisser les choses se faire normalement et justement. On a voulu tirer les ficelles à eux et il se peut que ça leur retombe dessus.
Vous voulez dire que ça peut les priver de titre ?
Ca peut, mais je ne le souhaite pas, je souhaite seulement que le sport soit jugé à sa juste valeur et que notre discipline soit reconnue comme telle et pas comme discipline gangrénée.
La réaction du CIO a été rapide. Un effet d'annonce ou est-ce l'amorce d'une volonté de résoudre le problème ?
Je souhaite que ces gens-là metent les pieds dans le plat et fassent avancer le Schmimblick. S'ils ne le font pas maintenant, ils ne le feront jamais. En 1994, Juan Antonio Samaranch (alors président du CIO) menaçait de rayer notre discipline des JO si ça n'évoluait pas rapidement. En l'occurrence, il va falloir faire attention, car ça risque de faire mal d'ici un certain temps.
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