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Drame au dernier acte

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ParEurosport

Publié 21/02/2006 à 08:30 GMT+1

Malgré leur 2e place dans le libre, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder échouent au pied du podium (4e). Les favoris russes Nevka-Kostomarov succèdent à Anissina-Peizerat, alors que les Américains Belbin-Agosto (2e) et les Ukrainiens Gruchina-Gonchar

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Crédit: Eurosport

Mais que pouvaient bien faire de plus, de mieux, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder pour pouvoir monter sur le podium olympique de la danse, quatre ans après le sacre de Marina Anissina et Gwendal Peizerat ? Deuxième note du programme libre, lundi soir, après un passage de toute beauté (ils s'élançaient en dernière position dans le groupe des favoris), les Français savaient en tout cas que ce serait l'argent, ou rien.
En effet, les notes distribuées à leurs principaux concurrents (les Américains Tanith Belbin et Benjamin Agosto, 2e, et les Ukrainiens Elena Gruchina et Ruslan Goncharov, 3e après l'originale) étaient telles qu'ils n'avaient plus les moyens de venir se glisser entre eux sur le podium : seuls 0,21 pts séparaient en effet Américains et Ukrainiens après le libre. Même pas de quoi glisser une carre bien affûtée...
Sombre carnaval
La bonne nouvelle, c'est qu'Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder n'ont pas sombré sous la pression. En s'élançant en dernière position, ils savaient que leurs adversaires avaient été parfaits, et qu'ils n'avaient pas le droit à l'erreur. Ils n'en ont pas commis, produisant un programme magnifique sur le thème, séduisant devant un public italien, du carnaval de Venise.
Mais, à la tombée des masques, le sourire a disparu : crédité de la 2e note du libre (99,50 pts, contre 101,37 aux Russes Navka et Kostomarov, les médaillés d'or), les Français auraient dû devancer leurs rivaux pour le podium (99,17 pour les Ukrainiens, et 98,17 pour les Américains, médaillés d'argent).
Danse imposée fatale
Seulement voilà : le couple tricolore a apparemment payé, dans la note finale, le déficit de points accumulé lors de la danse imposée (qu'ils avaient terminé à la 7e place). Une danse imposée au cours de laquelle les juges, par on ne sait quel prodige, avaient placé en tête les "revenants" italiens Fusar-Poli-Margaglio (classés 6e au final). Si Delobel et Schoenfelder cherchent les dixièmes de points qui leur manquent, ils peuvent sans doute aller les chercher dans la poche des Italiens...
Après leur passage dans la zone du "kiss and cry", la réaction des deux patineurs oscillait entre l'incompréhension et le fatalisme. "On a fait un programme sans faute, le meilleur de notre saison. Notre compétition était quasi-parfaite. C'est très décevant. Une fois de plus on avait trop de points de retard. Il faudra en tirer les conclusions et être sur le podium aux Mondiaux", a déclaré Olivier Schoenfelder.
Une consolation
Isabelle Delobel, en larmes, déclarait: "C'est la déception de ne pas monter sur le podium. C'était une super compétition. On voulait cette médaille pour note entourage qui nous a toujours soutenus. Ce soir, il n'y avait qu'un couple meilleur que nous, c'est une consolation. On va se prendre le droit de faire mieux aux Mondiaux".
Cette mésaventure tricolore n'enlève rien, bien sûr, au sacre, attendu, de Tatiana Nevka et Roman Kostomarov. Double champions du monde et triple champions d'Europe, les Russes ont conquis, de belle manière, le seul titre qui manquait à leur palmarès, le titre olympique.
Ils ont par la même occasion l'affront de Salt Lake City, où, pour la deuxième fois seulement dans l'histoire des Jeux d'hiver, la médaille d'or de la danse avait échappé à la Russie. C'était lors du sacre de Marina Anissina et Gwendal Peizerat. C'était il y a quatre ans, et aujourd'hui le patinage français repartira bredouille de Turin.
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