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Gailhaguet fustige Joubert

ParAFP

Publié 18/02/2010 à 09:10 GMT+1

Didier Gailhaguet, le président de la Fédération des sports de glace, juge Brian Joubert responsable de son nouvel échec aux Jeux. "C'est plus qu'une contre-performance, c'est une humiliation", lance-t-il. Il accuse le patineur de s'être préparé dans son coin mais refuse de le laisser tomber.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Comment Brian vit-il cet échec?
Didier Gailhaguet : Pas bien. C'est une contre-performance. C'est même plus qu'une contre-performance, c'est une humiliation. Ce n'est pas facile surtout quand on dit, on pense et on répète que c'est l'objectif d'une vie.
Cet échec était-il imaginable?
D.G. : Je pense que Brian a été surpris par l'adversité qui était de très haut niveau. Quand on a fait un bon travail, on a gagné de la confiance. Or là, il n'était pas confiant parce qu'il n'a pas assez travaillé comme il aurait dû le faire de longue date. L'excellent travail qu'il fait depuis un mois et demi est largement insuffisant pour lutter à ce niveau de performance.
Quand a-t-il perdu les Jeux?
D.G. : Il y a bien longtemps. C'est le constat qu'on a fait ce matin. En toute honnêteté, il le reconnaît. Il n'a pas été rigoureux. Ce matin (mercredi), je lui ai dit: "On ne continue pas comme ça. On t'a proposé de partir travailler pendant six à huit mois avec Brian Orser, entraîneur de Yu-Na kim, et Kurt Browning, deux icônes du Canada. Tu as refusé. Tu as fait tes choix, on a eu du mal à les digérer." Ce n'était pas un sacrifice énorme. On aurait pu négocier des périodes de retour. Il n'a pas voulu.
Que souhaitez-vous qu'il fasse à l'avenir?
D.G. : J'aimerais qu'il soit capable sur une période d'été de partir à l'étranger dans des stages, et ensuite, de manière fréquente, qu'il soit ouvert au monde parce qu'on a pas chez nous l'encadrement pour amener des gens à ce niveau.
Brian vous a-t-il entendu sur ce point?
D.G. : Il a pris conscience de l'inefficacité de certains de ses choix. Il en a déduit qu'il fallait désormais mieux travailler en équipe avec la Fédération plutôt que d'essayer de prouver au monde entier qu'il avait raison sur tout et tout le temps. C'est vrai que c'est une crise d'adolescence tardive et elle est vraiment mal tombée. Il a pris conscience qu'il avait triché avec lui-même. On a été fort dans la discussion, on a été loin. Il n'a pas respecté les règles du comportement d'un athlète de haut niveau, déjà en ne voulant pas s'exiler de temps à autre. Deuxièmement, en ne voulant pas appliquer la quantité de travail nécessaire. Et troisièmement, en ne participant pas à assez d'épreuves. Il faut qu'il se remette en cause sur des épreuves de plus faible niveau dans lesquelles il va rôder ses gammes, se préparer de nouveau.
Vous a-t-il déçu?
D.G. : Il est adorable. C'est pour ça qu'on va pas le laisser tomber. Brian est un gars bien. Il fait son mariole par moment mais fondamentalement, c'est un type bien. On ne peut pas le laisser tomber comme ça. C'est hors de question.
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