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"Suspense jusqu'au bout"

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ParEurosport

Publié 30/12/2003 à 16:30 GMT+1

Le directeur sportif du Dakar 2004 décrit pour nous l'itinéraire qu'il a imaginé entre Clermont-Ferrand et la capitale du Sénégal (1er-18 janvier), les moments forts attendus, les nouveautés et les nombreux enjeux de la compétition autos et motos. Entreti

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Crédit: Eurosport

Vous avez pour une bonne part tracé ce Dakar 2004. Votre soucis a été de préserver le suspense...
Patrick Zaniroli : Quand j'étais concurrent, huit jours avant l'arrivée, le tiercé était le plus souvent établi et ça manquait de suspense. Depuis quelques années, j'essaie de trouver un découpage pour que ce soit dur jusqu'au bout, avec des étapes à rebondissements. L'avenir nous le dira. L'année dernière, par exemple, j'avais fait une dernière étape très dure dans le massif du Sinaï : c'est là que Peterhansel a perdu. Ce sera un peu la même chose cette année avec l'étape Tidjika-Nouakchott, une étape très difficile où tout pourra se passer. Jusqu'à deux jours de l'arrivée, tout est étudié pour que chaque jour apporte ses rebondissements. En plus, on a ce plateau formidable avec cinq teams d'usine en voitures qui vont se bagarrer comme des furieux. Ça va être un feu d'artifice chaque jour
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Quels seront les temps forts de ce 26e Dakar ?
P.Z. : Essentiellement la descente depuis la frontière du Maroc jusqu'à l'étape de repos (12 janvier, à Bobo-Dioulasso), avec les étapes les plus dures, dont la plus grande entre Tan-Tan et Atar fait 1000 km, avec un Erg à franchir, de nuit pour certains. Atar-Tidjika sera 100% nouvelle, avec uniquement du hors piste dans des dunes et des passages trialisants... Avec 730 km de spéciale, Tidjika-Nema sera la plus longue spéciale, avec énormément de difficultés. Chaque jour va apporter son lot de subtilités, de terrains différents. Après ce sera le Sahel. L'une des plus difficiles sera l'étape pour rejoindre Bobo-Dioulasso : une centaine de kilomètres très trialisants autour de la falaise de Bandiagarra, dans un décor fantastique, inhabituel, fait de rochers, baobabs, petits villages...
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Pour ce retour en Afrique Noire, les concurrents ont répondu présent. Combien seront-ils au départ, le 1er janvier ?
P.Z. : On est à peu près à 550 engagés, un record depuis que l'on a repris le Dakar. Quand on l'a repris, il y a 12 ans, il y avait 150 concurrents. On refuse des motos et des autos. Ce n'est pas tout de les faire partir, il faut les gérer sur le terrain. On est ravi de cet engouement intact.
La FIA a refusé d'interdire le gonflage/dégonflage automatique des pneus. Quels sont vos projets pour sécuriser l'épreuve ?

P.Z. : Les constructeurs et la FIA vont prendre leurs responsabilités car on nous a pas suivis dans cette voie mais on va tous travailler ensemble pour 2005 et ça ira même beaucoup plus loin. Les véhicules vont de plus en plus vite et il faut mettre des barrières. La sécurité, c'est aussi vis à vis des pays traversés, avec l'instauration de ce radar automatique installé dans chaque véhicule. On est plus fort que Sarkozy ! S'ils dépassent la vitesse limite dans les villages (50 km/h), ils seront irrémédiablement sanctionnés !
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Vous aviez été impitoyable en 2002 : Sainct (KTM) l'avait payé au pris fort. Vous le serez encore cette année ?
P.Z. : Plus que jamais. On passe quatre jours en Afrique Noire. Il y a beaucoup de monde dans les villages et aussi en dehors car les gens sont informés par radio et viennent de partout. Tout accident serait dramatique. On sera impitoyable quel que soit le sanctionné.
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Les pilotes ne trouvent pas convaincante la mesure qui offrira aux trois premiers d'une étape en Afrique le choix de la place de départ le lendemain...
P.Z. : Ça fait trois ans qu'il ne se passe pas grand chose en tête de course motos. C'est un peu le petit train. Chaque deuxième attend que le premier parte, rattrape les deux minutes d'intervalle puis le suit. Cette solution a été testée avec succès au Rallye de Tunisie. C'est un premier pas. Ça va être à eux de réfléchir à la bonne tactique, de choisir un ordre de départ qui déconcerte les adversaires. Ils pourront par exemple choisir de s'élancer après le peloton, et là, les 'suceurs de roue' seront bien embêtés !
Cette mesure n'était pas nécessaire en autos ?
P.Z. : Non. Il n'y a pas les mêmes types de problèmes. Les choix se font à deux entre le pilote et le navigateur. Il n'y a pas ce côté petit train, alors qu'il y a beaucoup de pilotes en motos qui n'ont pas les qualités de navigation comme Juan Nani Roma. C'est un super pilote mais dès qu'il y a une fourche il, hésite et malheureusement il prend souvent la mauvaise solution. Il faut relancer la course motos. La navigation fait partie du Dakar.
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