Dakar 2015 -Le premier Dakar, comme "un rendez-vous d'un an chez le dentiste"

ParAFP

Mis à jour 03/01/2015 à 12:41 GMT+1

Comme Jeroen van Daele, charpentier néerlandais dans le civil, ils seront une quarantaine de "rookies" à disputer le Dakar dans la catégorie moto cette année. Conseillés par Marc Coma, tenant du titre, ils abordent l'événement avec autant d'excitation que d'appréhension.

Le Polonais Jakub Przygonski (KTM) lors du Dakar 2014

Crédit: Panoramic

"Je suis très nerveux, comme si je partais pour un rendez-vous d'un an chez le dentiste" : Jeroen van Daele est un "rookie". Et à 48 heures d'entamer son premier Dakar, à Buenos Aires, il tente de se rassurer en écoutant Marc Coma, le tenant du titre moto. Charpentier dans le civil, ce Néerlandais de 47 ans est un des nombreux bizuths sur ce Dakar 2015. Dans la catégorie moto, ils seront une quarantaine à découvrir les pistes caillouteuses de la pampa argentine, à partir de dimanche. Avec l'espoir de voir le Chili, puis la Bolivie, et d'être toujours en course, dans quinze jours, pour le podium d'arrivée, à nouveau dans la capitale argentine. "Mon objectif, c'est juste de finir ! Si je tiens jusqu'à la fin, ce sera comme être champion du monde", sourit ce grand blond un peu lunaire.
En face de l'Espagnol Marc Coma, quadruple vainqueur du Dakar sur sa KTM, ils sont une dizaines de novices venus écouter le maître, à l'initiative du directeur sportif du Dakar, David Castera. Parmi eux, Christopher Cork, un maçon anglais couvert de tatouages et amateur de musique punk, Paula Galvez, une minuscule Chilienne de 31 ans engagée sur un quad, ou encore Florent Vayssade, la trentaine également, ancien membre de l'équipe de France de kayak free-style."Sur le bivouac, quand vous arrivez, le plus important, c'est de bien manger, de se doucher, et de lire le road-book, pour préparer l'étape du lendemain. Attention à ne pas perdre de temps sur Facebook pour prendre des nouvelles des amis, cette énergie perdue, vous en aurez besoin à la fin !" : la remarque de Coma est accueillie par un sourire par Christopher, plus inquiet face aux risques de déshydratation durant les étapes.
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Marc Coma aux côtés de David Castera pour partager son expérience avec les rookies

Crédit: AFP

Faut pas se cacher, c'est une course dangereuse
Pas de peur pour Paula Galvez. Pour cette professeur d'éducation physique, c'est d'abord son bolide qui compte, son Renegade 800, un monstre de 350 kg qu'elle compte bien dominer et ramener à Buenos Aires, du haut de ses 43 kg ! "L'important c'est de se concentrer, et que la machine aille bien !", explique la vice-championne du Chili de quad. "De la peur, pas vraiment, mais de l'appréhension, et notamment de l'altitude" : pour Florent Vayssade, constructeur de maisons individuelles quand il ne chevauche pas sa Sherco, ce sont les 7e et 8e étapes, sur le salar d'Uyuni, en Bolivie, avec des spéciales à plus de 4 000 mètres, qui sont à surveiller. "Il ne faudra pas s'enflammer, ne pas attaquer comme un sonné".
"Le Dakar, faut pas se cacher, c'est une course dangereuse", les avertit David Castera: "Il faut rester concentré, ne penser qu'à la route, pendant la course il faut oublier tout ce qu'il y a autour, les amis, la famille, sinon c'est la chute !". "Parfois, quand vous voyez le danger, c'est que c'est trop tard", renchérit Marc Coma. Pour se préparer à ces dangers, Christopher a choisi, lui, les pistes et les dunes de Libye ou de Dubaï. Et pour financer son rêve d'enfant, il a vendu sa maison, dans le Devon. "Après tout, on ne vit qu'une fois !"
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