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Mattel écrit l'histoire

ParAFP

Mis à jour 25/02/2011 à 19:51 GMT+1

Coline Mattel a offert la première médalle mondiale de son histoire à la France, vendredi. Cinquième à l'issue du premier saut, la jeune sauteuse tricolore (15 ans) s'est finalement classée troisième du concours d'Oslo. C'est l'Autrichienne Daniela Iraschko qui a remporté la médaille d'or.

SKI JUMPING 2011 Mondiaux Coline Mattel

Crédit: Reuters

La licenciée du ski-club des Contamines-Montjoie s'était mis la pression jeudi en déclarant qu'elle visait "l'or" et qu'elle serait "déçue de ne pas décrocher une médaille"."Je suis bien sûr super heureuse. Mais au fond de moi, j'ai un petit regret car je pense que j'aurais pu faire mieux encore", a-t-elle commenté à sa descente de podium, après un concours disputé dans des conditions climatiques épouvantables.
Du haut du tremplin, les skieuses n'apercevaient pas la piste de réception en raison d'un épais brouillard. Une fine bruine et un vent capricieux ont encore durci l'épreuve. "C'est sûr que le brouillard, le vent, c'est pas évident. J'ai essayé de ne pas y penser, de ne pas me mettre de pression avec ça. Mais c'est vrai que ce n'est pas facile de sauter dans de telles conditions. Il faut surtout rester concentrée sur soi-même", a-t-elle expliqué. Elle a d'ailleurs été gênée par le vent lors de son premier saut qui l'a placée en 5e position provisoire. "J'étais un peu déçue de ce premier saut. J'ai pris un bon départ, j'étais bien relâchée. Mais il y avait pas mal de vent, j'ai été pas mal brassée en l'air. C'est en partie de ma faute, je n'ai pas été assez active. J'ai mal géré mon vol", a expliqué Mattel, étonnante de maturité.
Le rêve olympique
Championne du monde juniore, Mattel a débuté le saut à ski à l'âge de 7 ans. A 13 ans, en 2009 à Liberec, elle disputait déjà ses premiers championnats du monde chez les seniores. Phénomène de précocité, elle faisait partie des favorites vendredi. Un statut parfaitement assumé. "Coline a un mental extraordinaire. Dans la tête, elle est très forte", indiquait Nicolas Michaud, directeur de l'équipe de France de saut.
Il s'agissait de la deuxième apparition du saut féminin en championnats du monde, après Liberec en 2009, une épreuve qui espère intégrer le programme olympique à Sotchi en 2014. "Un rêve", pour Coline Mattel qui a donc lancé les Français dans leur quête de médailles à Oslo. Samedi, Jason Lamy-Chappuis pourra s'inspirer de sa jeune compatriote. Le champion olympique du combiné l'an dernier à Vancouver tentera de décrocher un premier titre mondial au combiné petit tremplin même s'il est plus attendu sur grand tremplin mercredi.
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